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lundi 28 septembre 2009

La prière (2

La prière (2

Reconnaître Dieu en tant que Père comporte la suite : que son nom soit sanctifié. À commencer par notre vie, vraiment digne d'un enfant de Dieu, cohérente avec cette condition surnaturelle, avec notre nouvelle naissance à la vie de communion intime avec la Très Sainte Trinité. « Que tonrègne vienne. » D'abord en nous, dans toutes nos pensées, tous nos projets, toutes nos paroles et toutes nos actioons, que Dieu règne dans nos puissances, nos facultés et nos sens, parce que nous les lui offrons, et renouvelons régumièrement cette ofrande, en union avec le Sacrifice de la messe célébré à toute heure dans le monde. « Si quelqu'un vient à moi et ne hait pas son père et sa mère, sa femme et ses enfants, des frères et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple » (Luc 14, 26). (lire la suite)
« Que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » Elle s'accomplit au ciel, nécessairement, puisque toute imperfection en est bannie. Qu'elle se fasse aussi dans notre vie, pour que le monde s'oriente peu à peu dans cette direction, suivant l'exemple de notre Seigneur Jésus-Christ : « Ma nourriture, c'est de faire la volonté de Celui qui m'a envoyé » (Jean 4, 34). Et encore, « que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne » (Matthieu 26, 39). Nous devrions répéter cette prière fréquemment, du fond du cœur, et non du bout des lèvres, si nous aimons vraiment Dieu et s'il est bien pour nous qui il est, notre Père, infiniment Bon et aimant.
Nous pouvons alors ajouter : « Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour. » Parce que nous sommes vraiment devenus enfants, et qu'un enfant a droit à être nourri par ses parents et à s'approcher de son Père en quémandeur, à formuler des requêtes. C'est comme cela que nous sommes à l'image du Fils.
Arrive alors le moment de la demande redoutable : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. » Nous nous imposons une limite. Du moins c'est Dieu qui nous a enjoint de la poser librement : « Comme nous pardonnons. »
Nous comprenons ainsi que la prière adressée à Dieu, qui est l'expression de notre amour, comporte nécessairement l'ouverture sur les autres, l'amour du prochain. Celui qui prétend aimer Dieu qu'il ne voit pas et qui n'aime pas son prochain qu'il voit, « est un menteur », nous dit saint Jean (1 Jean 4, 20). « Si vous remettez aux hommes leurs manquements, votre Père céleste vous remettra aussi les vôtres ; mais si vous ne remettez pas aux hommes leurs manquements, votre Père non plus ne vous remettra pas les vôtres » (Mt 6, 15).
« Ne nous soumets pas à la tentation », ou bien « ne nous laisses pas succomber à la tentation », peu importe. Nous savons que Dieu ne « permet pas que nous soyons tentés, c'est-à-dire mis à l'épreuve, au-delà de nos forces » (1 Corinthiens 10, 13), « Mais délivre-nous du mal ! » C'est fait ! Le Christ a définitivement vaincu le Malin. Nous l'implorons de nous en délivrer hic et nunc. Et à l'heure de notre mort.
Et pour cela ,ous nous tournons vers la Mère du Sauveur et notre Mère, en la suppliant : « Priez pour nous maintenant et à l'heure de notre mort. » Mais à commencer par « maintenant ». En ce moment même, Marie prie pour
nous. « Allons avec confiance au trône de la grâce » (Galates 4, 16).

(fin)

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