La prière (1)

La prière (1)

« Votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous ne ne lui demandiez » (Matthieu 6, 8). Cependant, Jésus nous invite à prier de la façon qui est la plus agréable à son Père, celle qui peut aussi le mieux nous obtenir les faveurs célestes qui nous sont nécessaires pour parcourir notre chemin de sainteté. Jésus venait de mettre en garde contre la prière des hypocrites, qui prient debout aux angles des rues pour être vus des hommes (Matthieu 6, 5).
Nous devons pas hésiter à nous adresser à Dieu, personnellement, individuellement. Même si la prière communautaire a plus de valeur que la prière privée, il n'en reste pas moins que Dieu nous dit : (lire la suite) « Quand tu veux prier, retire-toi dans ta chambre, ferme la porte, prie ton Père qui est là, dans le secret » (Matthieu 6, 6). Et ici, il affirme clairement : « Vous donc priez ainsi : Notre Père... » (Matthieu 6, 9).
Manifestons notre foi en priant, en nous tournant vers notre Dieu tripersonnel. Ne doutons pas de lui dire et de lui répéter : « Je crois en Dieu le Père, je crois en Dieu le Fils, je crois en Dieu le Saint-Esprit. Je crois en la Très Sainte Trinité. J'espère en Dieu le Père, j'espère en Dieu le Fils, j'espère en Dieu le Saint-Esprit. J'espère en la Très Sainte Trinité. J'aime Dieu le Père, j'aime Dieu le Fils, j'aime Dieu le Saint-Esprit. J'aime la Très Sainte Trinité. Je t'aime et je t'adore pour tous ceux qui devraient le faire et ne le font pas... »
Dieu s'est fait connaître à nos pères comme « Celui qui est », Celui dont le nom est « Je suis ». « En ces temps qui sont les derniers », il s'est révélé dans le Fils comme notre Père. Quand vous priez dites : « Notre Père. » Pas : « Mon Père », mais « notre Père », Celui qui est le Père de Jésus-Christ, nous garantissant ainsi qu'il est vraiment aussi le nôtre. Et c'est l'Esprit consusbtantiel au Père et au Fils qui nous amène à nous exlamer, saisis d'émerveillement et de reconnaissance : « Abba ! Père ! » (Galates 4, 6). « Nous sommes enfants de Dieu, et nous le sommes vraiment ! » (1 Jean 3, 2). Voilà la Bonne Nouvelle à proclamer sur tous les toits.
Saint Josémaria, dont la fête liturgique est célébrée le 26 juin, a fait une expérience vitale de cette relation filiale qui nous nit à Dieu. Je pourrais vous dire même quand, même le moment, où s’est produite cette première vraie prière de fils de Dieu.
« J’avais appris à l’appeler Père dans le Notre Père, depuis mon enfance ; cependant sentir, voir, admirer ce dessein de Dieu que nous soyons ses enfants..., dans la rue et dans un tram, une heure, une heure et demie, je ne sais pas ; il me fallait crier : Abba, Pater !
Il y a dans l’Évangile des paroles merveilleuses ; elles le sont toutes : Personne ne connaît le Père si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils voudra bien le révéler (Matthieu 11, 27). Ce jour-là, ce jour-là, il a voulu explicitement, clairement, formellement, qu’avec moi, vous vous sentiez toujours enfants de Dieu, de ce Père qui est aux cieux, et qui nous accordera tout ce que nous lui demanderons au nom de son Fils » (A. Vazquez de Prada, vol. I, p. 387).

(à suivre...)