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mardi 29 septembre 2009

Arret sur christianisme (40)

Arrêts sur christianisme (40)

L'empereur Auguste, sous le règne duquel Jésus était né, avait transposé à Rome l'antique théologie royale orientale en se proclamant lui-même « Fils du divin » (César), fils de Dieu. Si Auguste procède encore avec beaucoup de prudence, le culte impérial romain, qui commence peu de temps après, signifie que la prétention à une filiation divine et donc à l'adoration divine de l'empereur est désormais adoptée par Rome et qu'elle devient la règle dans la totalité de l'Empire.
C'est ainsi qu'à ce moment de l'histoire on voit se rencontrer la prétention à la royauté divine de la part de l'empereur romain et la foi chrétienne selon laquelle le Christ ressuscité est le véritable Fils de Dieu, (lire la suite) à qui sont soumis les peuples de la terre et qui a seul le droit de recevoir l'adoration divine dans l'unité du Père, du Fils et du Saint-Esprit. La foi chrétienne, en elle-même apolitique, ne revendique pas le pouvoir politique, mais elle reconnaît l'autorité légitime (cf. Romains 13, 1-7). Dans le titre de « Fils de Dieu », elle se heurte inévitablement à la revendication du caractère totalitaire du pouvoir politique impérial et elle se heurtera toujours à toutes les puissances politiques totalitaires ; elle pousser alors au martyre en raison de la situation, en communion avec le Crucifié, qui règne, lui, uniquement « par le bois ».

Joseph Ratzinger Benoît XVI, Jésus de Nazareth. 1. Du baptême dans le Jourdain à la Transfiguration, Paris, Flammarion, 2007, p. 367.

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