La vraie crainte de Dieu
La vraie crainte de Dieu
À propos du verset 1 (du Ps 128 (127), saint Hilaire (315-367) écrit : « Dans les Écritures, chaque fois qu'il est question de la crainte du Seigneur, il faut remarquer qu'elle n'est jamais citée seule, comme si elle suffisait à nous faire parvenir à une foi achevée », et saint Hilaire de préciser qu'il faut demander cette crainte du Seigneur au travers d'étapes qui passent par la demande de la sagesse de Dieu, la compréhension de sa parole pour approfondir cette sagesse. C'est seulement dans ces conditions « qu'on peut comprendre la crainte du Seigneur. Ce n'est pas ce que pense de la crainte le sens commun, (lire la suite) l'opinion humaine. En effet, la crainte est une émotion due à la faiblesse humaine, qui a peur de subir ce qu'elle ne veut pas lui voir arriver. Elle survient en nous et nous trouble en cas de conscience d'un crime, d'un droit plus puissant, d'attaque d'un plus fort, de maladie, d'assaut d'une bête sauvage et de souffrance provoquée par n'importe quel malheur. Cette crainte ne s'enseigne donc pas, mais elle provient de la faiblesse de notre nature. Nous n'apprenons pas ce qu'il faut craindre mais ce que nous craignons suffit à nous inspirer la terreur ». Et de poursuivre que pour les chrétiens fidèles à leur foi : « La crainte de Dieu se trouve tout entière dans l'amour : une affection parfaite pour sa personne détruit la peur. » Enfin, évoquant les divers chemins par lesquels l'homme doit passer, saint Hilaire conclut son commentaire du verset 3 : « Il y a les chemins de la Loi, ceux des prophètes, des Évangiles, des apôtres et des diverses actions requises par les commandements. Ceux qui y marchent avec la crainte de Dieu sont heureux. »Cité par Michel Viot, Le Vrai et le faux. Comprendre la pensée de Benoît XVI, Paris, L'œuvre spirituelle, 2009, p. 196.)
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