Action de grâces (12)
Action de grâces (12)
« Une femme peut-elle oublier son nourrisson, n’ayant pas pitié du fruit de ses entrailles ? » Si même celles-ci oubliaient, moi, je n’oublierai pas » (Isaïe 49, 15). Et tu as tenu ta promesse, Seigneur, mon Dieu. D’ailleurs, comment pourrais-tu nous oublier, toi qui vis au présent, en dehors du temps qui nous tient prisonniers pour une durée inconnue ? Tu sais tout et tu vois tout pour ainsi dire d’un seul coup d’œil. Nous sommes donc en permanence présents à ta pensée et dans ton cœur et tu n’as pour nous que des paroles d’affection et de tendresse : « Mes pensées sont des pensées de paix, non d’affliction » (Jérémie 29, 11), car tu veux notre bonheur, plus et mieux que nous-mêmes. (lire la suite)Et parce que tu veux ma félicité, et ce, dès mon séjour sur cette terre, en cette « vallée de larmes » (Psaume 84, 7), tu es venu essuyer toute larme (cf. Apocalypse 7, 17) et t’installer à demeure en moi. Ô Soleil de justice, peut-il y avoir meilleur compagnon de route que toi ? « Je connais le chemin » disait Raphaël, ton archange, au jeune Tobie (cf. Tobie 5, 6). Et toi donc ! La très sainte humanité de ton Fils est le chemin que tu m’invites à emprunter pour, en fréquentant Jésus, en devenant son intime parmi les intimes, il me fasse faire un saut dans la divinité et m’introduise dans le torrent d’Amour intratrinitaire.
Oh ! comme je le désire ardemment, ce saut qualitatif ! Tu ne m’abandonnes pas à mon sort, puisque tu m’as envoyé Jésus-Christ fait homme et devenu nourriture de mon âme. C’est là le grand miracle ! Pour fréquenter le Seigneur dans son humanité, je sors à sa rencontre dans l’Eucharistie. Et là, je reçois Celui qui est à la fois « vrai Dieu et vrai Homme » (symbole d’Athanase). C’est inouïe. C’est la « bonne divinisation » (cf. st Josémaria, Amis de Dieu, nos 94 et ss), celle qui transforme progressivement mon âme de foncièrement pécheresse en éperdument éprise de toi, mon Dieu, folle, folle d’Amour, à n’en plus pouvoir. Étanche ma soif ou, plus précisément, fais sans cesse renaître cette soif de ton Fils, pour que je ne m’habitue jamais à le recevoir, que mes communions ne soient jamais froides ou routinières, mais vécues dans l’amour, la foi et l’action de grâces. Amen.
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