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samedi 3 octobre 2009

L'Eucharistie

L'Eucharistie

« Toutes les bonnes œuvres réunies n'équivalent pas le Saint Sacrifice de la Messe, parce qu'elles sont les œuvres des hommes, et la Messe est l'œuvre de Dieu. Le martyr n'est rien en comparaison : c'est le sacrifice que l'homme fait à Dieu de sa vie ; la Messe est le sacrifice que Dieu fait à l'homme de son corps et de son sang » (Mgr René Fourrey, Ce que prêchait le Curé d'Ars, Dijon, L'Échelle de Jacob, 2009, p. 111). C'est dire la petitesse de notre condition humaine dont l'oblation la plus coûteuse et la plus parfaite ne saurait rivaliser avec celle du Christ en Croix, et en même temps sa grandeur, puisque c'est avec elle et pour elle que Jésus s'offre à son Père, ce qu'il n'a pas fait pour rédimer la nature angélique rebelle.
Le martyre n'est rien en soi, certes. Mais il prend toute sa valeur quand (lire la suite) il est vécu en union étroite avec le Sacrifice du Christ, car il cesse du même coup d'être une action purement humaine pour se fondre dans le courant trinitaire de la Rédemption, et devenir torrent de grâces inépuisable.
Et c'est bien au martyre que saint Josémaria nous a convoqués. Au martyr silencieux de la persévérance dans la mortification, de la mort à soi-même pour porter notre croix de tous les jours avec notre Seigneur (Luc 9, 23), de l'offrande de soi relictis omnibus, en laissant tout de côté (Luc 5, 11). « Tu me parles de mourir « héroïquement ». - Ne crois-tu pas plus « héroïque » de mourir discrètement, dans un bon lit, comme un bourgeois…, mais du mal d’Amour ? » (saint Josémaria, Chemin, n° 743). Un martyre de tous les instants, qui maîtrise les passions et les pulsions du corps, qui offre les affections du cœur, qui fait don de son intelligence. Le martyre de celui qui n'a d'autre volonté que celle de s'identifier pleinement à la Volonté de Dieu, qui ne cherche et n'a rien en propre, qui veut imiter le fondateur de l'Opus Dei, dans son idéal sans cesse réaffirmé vigoureusement : « Agir et disparaître, pour que Jésus seul brille. »
Rien ne peut égaler la sainte messe. Mais notre journée ne doit-elle pas être une messe qui dure vingt-quatre heures, dans l'attente de la suivante qui durera aussi vingt-quatre heures, et ainsi de suite. La messe n'est-elle pas le moyen premier de notre divinisation ?


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