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samedi 19 juin 2010

Confiance en Dieu (1) (Ps 56)

Confiance en Dieu (1)(Ps 56)

« De David. Poème. Lorsque les Philistins le saisirent à Gat » (Psaume 56, 1). Le saisirent ou qu’il vint chercher un abri chez eux. Il est pourtant le roi d’Israël, oint tel par Samuel sur l’indication expresse du Dieu Tout-Puissant. Mais Saül le jalouse et se mit en tête de le faire périr, lors que David était devenu son gendre. L’esprit humain est bien tordu et retors. « David se leva et s’enfuit ce même jour loin de Saül ; il se rendit chez Akich, roi de Gat. Les serviteurs d’Akich lui dirent : « N’est-ce pas là David, roi du pays ? N’est-ce pas celui pour lequel on dansait en chantant : Saül a abattu ses mille, et David ses dix mille ? » (1Samuel 21, 11-12). Entendant ce commentaire, David eut peur d’être jeté en prison, ou de servir de monnaie d’échange. Il craignit d’être tombé de Charybde en Scylla. Aussi feignit-il d’être fou : « Il travestit alors son intelligence à leurs yeux et fit l’insensé entre leurs mains ; il tambourinait sur les battants des portes, et il laissait couler sa salive sur sa barbe » (1 Samuel 21, 14). Ce que voyant, le roi Akich fut persuadé d’avoir affaire à un homme dépourvu de sens : « Vous voyez bien que cet homme est un dément, pourquoi me l’avez-vous amené ? Est-ce que je manque de déments, que vous m’ameniez celui-ci, pour qu’il fasse des démences à mon égard ? » (1 Samuel 21, 15-16).
Dans sa solitude, David compose sa prière à Yahvé sur l’air d’« une colombe au lointain » (Psaume 56, 1). Et il dit, dans une supplication qui traduit sa confiance en Dieu dans la détresse : « Aie pitié de moi, ô Dieu, car on me foule aux pieds ; sans arrêt on me fait la guerre, on m’opprime. Mes adversaires s’acharnent sans cesse, car ils sont nombreux ceux qui me combattent » (Psaume 56, 2-3). Il faut dire que Saül s’est lancé à sa poursuite et lui mène une guerre sans trêve. Son fils Jonathan arrive bien à le calmer par moments. Mais pas pour longtemps. « Ils sont nombreux ceux qui me combattent » (Psaume 56, 3). David déclare alors avec humilité et sagesse : « Ô Très-Haut, le jour où la crainte me gagnera, je chercherai refuge en toi » (Psaume 56, 4). Où d’autre pourrait-il aller ? Il est persécuté chez lui. Il doit simuler la folie chez l’adversaire philistin qui lui est apparu comme le seul lieu où il puisse jouir d’une tranquillité toute relative. Mais il lui reste Dieu. Et c’est l’essentiel. Il faut bien mourir un jour. Ce peut être de mort violente. Qu’importe, pourvu que ce soit en restant fidèle au Dieu trois fois Saint : « En toi, Yahvé, j’ai placé mon refuge : que jamais je ne sois confondu ! Dans ta justice sauve-moi ! Incline vers moi ton oreille, hâte-toi de me délivrer ! Sois pour moi un rocher inexpugnable, une forteresse pour me sauver ! » (Psaume 31, 2-3).

(à suivre…)

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