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mardi 1 juin 2010

L’âme pénitente (11)

L’âme pénitente (11)

« Dans ta bonté, ô Dieu, procure le bien de Sion » (Psaume 51, 20). Donne-nous Jésus-Christ. Donne-nous Celui qui est « le Pain de Vie » (Jean 6, 48), tel que « celui qui viendra à lui n’aura plus faim et que celui qui croira en lui n’aura plus jamais soif » (Jean 6, 35). Donne ce bien suprême. Qu’il ne me manque jamais. Et, pour cela, que tes prêtres ne fassent pas défaut à ton Eglise. Tu nous as fait le don de l’Eucharistie et du sacerdoce au cours de la Cène du Jeudi Saint. Ce sont des sacrements qui bâtissent ton Corps mystique. Ne permets pas que nous en soyons privés, mais accroît sans cesse les biens spirituels de ton Eglise, procure-lui le bien, un bonheur sans pareil, même s’il est inévitable qu’elle continue d’être persécutée. Mais la persécution n’est-elle pas elle-même un bien inestimable, (lire la suite) qui engendre des saints et des martyrs, eux-mêmes semence de nouveaux chrétiens ?
Dans l’Ancien Testament, certains sacrifices préfigurant celui du Christ, comportaient la manducation d’une partie de la chair offerte à Dieu, ce qui impliquait une participation au rite sacré. « Que ce mois-ci soit pour vous le commencement des mois ; il sera le premier des mois de votre année. Parlez à toute l’assemblée d’Israël, et dites : Le dixième jour de ce mois, que chacun prenne un agneau par famille, un agneau par maison. Si la maison est trop peu nombreuse pour un agneau, on le prendra en commun avec le voisin le plus proche, selon le nombre de personnes » (Exode 12, 2-4). De sorte qu’en communiant, nous participons au Sacrifice du Christ, Sacrifice libérateur et nourricier. O sacrum convivium… « Ô banquet sacré ! On y reçoit le Christ, on y fait mémoire de sa Passion ; l’âme est comblée de grâce, et le gage de la gloire éternelle nous est donné. » « Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! » (Apocalypse 22, 20).Viens, ne tarde pas (Hébreux 10, 37). Viens sustenter ton peuple qui doit assurer de durs labeurs. « Dans ta bonté, ô Dieu, procure le bien de Sion, rebâtis les murs de Jérusalem » (Psaume 51, 20). Reconstruis les murs que certains abattent. Avec toi, je veux remettre à leur place les pierres de fondation de ton Eglise, qui sont menacées par l’affouillement des eaux ruisselantes du péché non combattu, au contraire entretenu et répandu.
« Alors tu agréeras de justes sacrifices, les oblations et les holocaustes ; alors on offrira des taureaux sur ton autel » (Psaume 51, 21). Tu proclames : « Voici la loi du sacrifice pour le péché : c’est dans le lieu où l’on immole l’holocauste que sera immolée la victime pour le péché devant Yahvé : c’est une chose sainte » (Lévitique 6, 18). C’est à la messe que nous t’offrons la Sacrifice salutaire et surérogatoire. Nous t’offrons l’Agneau immaculé, « tout entier en holocauste à Yahvé » (1 Samuel 7, 9). Tu l’exauceras. N’exauces-tu pas notre offrande ? Oui, je le crois, tu nous écoutes et tu bénis largement ces offrandes saintes, parce qu’elles sont les noces de l’Agneau, de l’agneau de Dieu. « Réjouissons-nous, soyons dans l’allégresse, et rendons-lui la gloire, car les noces de l’Agneau sont venues, son Epouse s’est parée, et il lui a été donné de se vêtir d’un lin fin d’une blancheur éclatante – le lin fin, ce sont les œuvres pies des saints » (Apocalypse 19, 7-8).

(fin)

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