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mardi 15 juin 2010

La filiation divine (5)

La filiation divine (5)

« Je vais publier le décret de Yahvé » (Psaume 2, 7). Le psalmiste va parler au nom de Dieu. Il va nous révéler qui est ce roi annoncé, qui va mettre « Hérode en émoi et toute la ville de Jérusalem avec lui » (Matthieu 2, 3) et tous les « puissants » de la terre, qui seront impuissants à entraver sa marche royale vers son trône de gloire qu’est la Croix. « Yahvé m’a dit : « Tu es mon Fils » (Psaume 2, 7). C’est « toi que j’ai tiré des extrémités de la terre, et que j’ai appelé des lointaines régions pour te dire : « Tu es mon serviteur, je t’ai élu et je ne t’ai pas dédaigné » (Isaïe 41, 9). « C’est peu que tu sois mon Serviteur pour rétablir les tribus de Jacob et pour ramener les survivants d’Israël ; je t’établirai lumière des nations, (lire la suite) pour que mon salut arrive jusqu’aux extrémités de la terre » (Isaïe 49, 6). Et tu as dit : « J’ai du prix aux yeux de Dieu » (Isaïe 49, 5). Et Dieu dit : « Voici mon Serviteur, que je soutiens, mon élu, que j’agrée » (Isaïe 42, 1). « Tu les régiras avec une houlette de fer ; comme la vase du potier tu les mettras en pièces » (Psaume 2, 9), avec le pouvoir « que j’ai reçu moi-même de mon Père », dit le Seigneur (Apocalypse 2, 28).
Oui, j’ai du prix aux yeux de Dieu, puisque je suis son fils. Il nous a engendrés à la vie de la grâce quand il a créé nos premiers parents, Adam et Eve. Dès le départ, il a fait de nous ses enfants. Il a voulu que nous vivions dans son intimité intratrinitaire. Dès le premier instant, il nous a hissés à cette condition exceptionnelle, merveilleuse, à laquelle nous n’avions aucun droit mais à laquelle l’état de sainteté originelle dans laquelle nous étions constitués nous en rendait en quelque sorte aptes. Et puis Adam et Eve ont eu la malencontreuse idée de suspecter Dieu et de le défier. Ils y ont été incités par le diable, certes. Mais la conséquence désastreuse a été que nous avons cessé d’être enfants de Dieu pour devenir « enfants de la colère » (Ephésiens 2, 3). Opposés à leur Maître. Contraires à leur Créateur. Depuis lors, ces mots reviennent sur nos lèvres : « Père, j’ai péché contre le ciel et à ton endroit ; je ne suis plus digne d’être regardé comme ton fils » (Luc 15, 18-19).
Pourtant c’est à nous aussi que s’appliquent ces mots du psaume : « Tu es mon Fils » (Psaume 2, 7). Enfants de Dieu, nous le sommes, dans le Fils. Nous le sommes redevenus par le Fils éternel du Père. « Moi-même, aujourd’hui je t’ai engendré » (Psaume 2, 7). Aujourd’hui, sur la Croix, le Vendredi Saint, je t’ai engendré de nouveau. J’ai fait une nouvelle création. Une nouvelle naissance a eu lieu. Voici que je fais « un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre avaient disparu » (Apocalypse 21, 1). « Voici que je rénove toutes choses » (Apocalypse 21, 5).

(à suivre …)

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