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lundi 7 mars 2011

La conversation à Nazareth


La conversation à Nazareth

Nous pouvons chercher à imaginer ce qu’était la conversation dans le foyer de la Sainte Famille. Voici quelques pistes pour notre méditation :
Jésus et Marie ont une science infuse, limitée pour Marie à sa condition de créature et de Vierge immaculée. En tant qu’êtres humains, ils acquièrent une connaissance expérimentale, comme tout un chacun. Mais quel contenu et quelle profondeur dans cette connaissance et donc quel contenu et quelle profondeur dans leur conversation. Rien n’est banal, trivial, quelconque. C’est un enrichissement mutuel permanent, car Marie, tout comme Joseph, contribuent à la formation de Jésus Enfant, qui « grandissait, tandis que son esprit se fortifiait » (Luc 1, 80) et qui « grandissait et se développait plein de sagesse » (Luc 2, 40).
Si Jésus enfant ne sait pas tout, en tant qu’homme, il se connaît lui-même pourtant. Etant le Verbe de Dieu, il connaît la Sainte Ecriture mieux que quiconque, « de l’intérieur », pourrions-nous dire. C’est pourquoi nous le trouvons, à l’âge de douze ans, « assis au milieu des docteurs (les docteurs de la Loi), les écoutant et leur posant des questions ; et tous ceux qui l’entendaient étaient stupéfaits de son intelligence et de ses réponses » (Luc 2, 46-47).
Jésus n’a-t-il pas discrètement et avec une grande délicatesse préparé sa Mère en commentant dans les Ecritures ce qui était dit de lui et de sa mission (cf. Luc 24, 27) ?
Avec des gens aussi parfaits qu’eux, la conversation était toujours courtoise, aimable, délicate, positive.
Elle était d’une rare élévation.
Jésus comme Marie, car saint Joseph devait la plupart du temps se contenter d’écouter, savaient tirer la pointe surnaturelle des moindres événements, sans forcer les choses, mais avec un grand naturel ; sans la moindre ombre de cléricalisme, de la part du Fils de Dieu, le grand « prêtre selon l’ordre de Melchisédech » (Hébreux 5, 2). Jésus a une conversation très « séculière », propre à un laïc qui est à sa place dans les affaires temporelles et qui en parle en connaissance de cause.
C’est une conversation profonde et enrichissante, qui ne nourrit pas seulement l’intellect mais aussi l’âme, et aide donc à prier, met en présence du Tout-Puissant.
Marie et Jésus voient la projection des événements, il savent en tirer des conséquences quant à l’accomplissement des plans de Dieu, ce qui est spécialement le cas de Jésus, qui éprouve certainement depuis le premier moment un ardent désir d’arriver à l’heure où il pourra manger la Pâque avec ses apôtres avant de souffrir (cf. Luc 22, 15)

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