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vendredi 18 mars 2011

Saint Joseph et Marie (5)


Saint Joseph et Marie (5)

« Soyez unis à l’Eucharistie, à la Mère de Dieu et à saint Joseph, disait saint Josémaria, dans une réunion publique en Argentine. Ne les séparez pas ! Je ne le comprends bien…, je ne sais pas comment le dire : mais d’une certaine façon, ils tiennent compagnie à Jésus dans le tabernacle. D’une certaine façon… ineffable ! Je ne sais pas comment le dire » (A. Vazquez de Prada, Le fondateur de l’Opus Dei. Vie de Josémaria Escriva, vol. III, Les chemins divins de la terre, 2005, p. 737). Je suis témoin de ce souci de saint Josémaria de conserver toujours Marie et Joseph ensemble. Il avait demandé de réaliser des figurines en terre cuite pour constituer une crèche. Un jour où nous étions réunis avec lui, l’on apporta les premières figurines, enveloppées dans du papier. La première présentée fut celle de la Sainte Vierge qui fut déposée sur la table. (lire la suite) Suivit saint Joseph, dont la figurine fut également mise sur la table, mais à quelque distance de la Sainte Vierge. Saint Josémaria réagit aussitôt avec vivacité : « Ne me séparez pas Joseph de Marie ! » s’exclama-t-il.
Il est un domaine particulier où il est encore plus essentiel de ne pas séparer Joseph de Marie, et où leur puissance d’intercession se fait sentir avec encore plus d’intensité et d’efficacité.
Marie a été le « premier tabernacle de l’histoire » (Jean-Paul II, encyclique Ecclesia de Eucharistia, n° 55) dès l’instant même où elle a conçu le Fils de Dieu dans son sein. Elle abritait en elle notre Seigneur réellement et substantiellement vivant en elle. Et saint Joseph se trouvait à ses côtés, avait pour fonction d’être le gardien de ce tabernacle et de son contenu saint, notre Seigneur. Dès qu’il a pris chez lui Marie son épouse, qui attendait Jésus (cf. Matthieu 1, 20), il s’est troublé merveilleusement uni à l’Eucharistie, de façon ineffable, qui a enflammé continuellement son âme d’un incendie d’amour.
Quand Marie se présente à Aïn Karim, chez ses cousins Zacharie et Elisabeth, « dès qu’il eut entendu la salutation de Marie, l’enfant tressaillit dans le sein d’Elisabeth remplie de l’Esprit Saint » (Luc 1, 41). Que dire alors de l’action bienfaisante, sanctifiante de cette présence permanente de Jésus sur Joseph ? Si la sainteté appelle la sainteté, et si, en Marie, comme les théologiens l’affirment, la sainteté n’a cessé de croître de façon exponentielle, de sorte qu’elle est parvenue à un degré de sainteté qui dépasse celui de tous les anges et de tous les saints réunis, nous ne pouvons, certes, pas en dire autant de saint Joseph de façon exacte, mais seulement de façon analogique, selon ce qui lui était possible d’atteindre.

(à suivre…)

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