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jeudi 7 avril 2011

L’unité


L’unité

Saint Ignace d’Antioche, faisant preuve d’une profonde humilité, s’adresse aux chrétiens d’Ephèse en écrivant : « A présent, je commence seulement à être disciple et je vous adresse la parole comme à mes condisciples. » Tout en ajoutant : « C’est moi qui aurais besoin d’être préparé par vous au combat », car il est « enchaîné pour le Nom Sauveur », avant de subir le martyre. Il n’élude donc pas son devoir de continuer à exhorter les fidèles. Il les invite notamment à vivre l’union à celui qui est leur berger, à vivre « en accord avec la pensée de votre évêque ». Et, pour cela, il a recours à une expression à la fois riche et imagée. (lire la suite)
Il écrit, en effet : « Chacun de vous, devenez un chœur de chant, afin que, dans l’harmonie de votre concorde, adoptant la mélodie de Dieu dans l’unité, vous chantiez pour le Père d’une seule voix, par le Christ. » La vie chrétienne doit donc constituer un concert de louange unanime de Dieu, tout en étant rassemblés sous un même pasteur, animés d’une même foi et nourris des mêmes sacrements. Les options humaines légitimes ne doivent pas séparer les chrétiens, ni les détourner de l’essentiel. Car ce qui unit les croyants est beaucoup plus fort et autrement important que ce qui les distingue, chacun selon sa personnalité et les choix qu’il est amené à faire dans la société humaine. Dans l’expression de la foi doivent régner l’harmonie et la concorde.
« Alors le Père vous écoutera et reconnaîtra en vous, grâce à vos bonnes actions, les membres de son Fils », ceux qui, réunis précisément par la foi, constituent son Corps mystique qu’est l’Eglise. Chantant d’une seule voix par le Christ, le Père nous reconnaît comme fils dans son Fils. Il n’entend pas seulement une plainte humaine, mais la complainte filiale, qui lui agrée. Dieu peut dire de chacun : « Celui-ci est mon fils bien-aimé, en qui j’ai mis ma complaisance » (Matthieu 3, 17), bien que pas « toute ma complaisance », parce qu’elle est réservée au Fils éternel.
Saint Ignace conclut : « Il est donc utile pour vous que vous soyez dans une irréprochable unité, pour être toujours participants de Dieu » (Lettre aux Ephésiens). « Le Seigneur rassemblera ses enfants dispersés, et en fera une seule nation, et une seul roi régnera sur eux » (prière, deuxième dimanche du temps ordinaire). C’est bien ce qu’il a fait en nous envoyant Jésus-Christ. a nous de rester bien regroupés sous sa houlette, et sous celle du pasteur qui le représente pour nous et qui poursuit sa mission pour notre bien. Nous ne pouvons recevoir la grâce de Dieu et les secours spirituels indispensables à notre salut qu’en étant étroitement unis à la tête, en vivant intensément le devoir fondamental de communion dans l’Eglise.

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