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samedi 16 avril 2011

Le dénuement de Jésus

Le dénuement de Jésus

Comme pour le silence de Jésus pendant sa Passion, les quatre évangélistes rapportent unanimement un fait qui pourrait paraître banal et qui ne l’est pas - rien n’est anodin dans la vie de notre Seigneur, moins encore dans sa Passion – car il est l’accomplissement d’une prophétie.
C’est saint Jean, cette fois-ci, qui entre davantage dans le détail du fait précis. « Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses vêtements et en firent quatre parts, une pour chaque soldat » (Jean 19, 23). Ils ne se soucient pas de savoir si le condamné a de la famille, à qui ces biens reviendraient de droit, en principe. Mais c’est sans doute la coutume pour des condamnés à mort et, de ce fait, mis au ban de la société. C’est une façon de les compenser de leur peine. Mais de toute façon, cela ne pouvait pas rapporter gros aux bourreaux. (lire la suite)
C’était plus un outrage de plus qu’autre chose. Quoi qu’il en soit, « ils prirent aussi sa tunique. Or, cette tunique était sans couture, d’une seule pièce de tissu de haut en bas » (Jean 19, 23), comme cela convenait à la dignité sacerdotale de Jésus, « grand prêtre suréminent, qui a pénétré au plus haut des cieux » (Hébreux 4, 14). Selon la tradition, c’est Marie qui a tissé cette tunique, peut-être à partir d’un fil unique, comme c’était la coutume pour la confection des tuniques des grands prêtres.
« Ils se dirent donc les uns aux autres : « Ne la déchirons pas ; mais tirons au sort qui l’aura. C’était pour que s’accomplît l’Ecriture qui dit : Ils se sont partagé mes vêtements, et ils ont tiré au sort ma robe. Voilà ce que firent les soldats » (Jean 19, 24). Jean cite aussi le psalmiste : « Ils se partagent mes vêtements, ils tirent au sort ma tunique » (Psaume 22, 19).
Jésus a connu la pauvreté toute sa vie. Mais il faut bien que lui soit encore enlevé le peu qui lui reste. A lui aussi s’applique ce que Job dit, dans sa détresse extrême : « Nu je suis sorti du sein de ma mère, et nu s’y retournerai » (Job 1, 21). Nul doute qu’il ajoute aussi : « Yahvé a donné et Yahvé a enlevé ; que le nom de Yahvé soit béni ! » (Job 1, 21).

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