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samedi 9 avril 2011

Saint-Nicolas-du-Chardonnet

Saint-Nicolas-du-Chardonnet

M. Bourdoise fonde à Saint-Nicolas-du-Chardonnet une communauté de clercs qui propose trois buts : « Le première est la sanctification de ses membres, le deuxième le service des paroisses, le dernier, c’est la formation des ecclésiastiques sous la dépendance de Mgr l’Archevêque de Paris. »
L’intention de cet homme qui n’est pas encore prêtre (il ne le fut qu’en 1613), qui a été berger, laquais, clerc de procureur, portier de collège, avant d’être diacre à Saint-Nicolas, qui est profondément marqué par la pensée bérullienne, est de former l’humble clergé paroissial urbain et rural. Ce pédagogue des humbles (lire la suite) a l’intuition du concret symbolique. Personne n’entre dans sa communauté s’il est détenteur d’un bénéfice (il obligera le curé de Saint-Nicolas à renoncer au sien). Par contre, de nombreux curés, vicaires… pauvres y viendront se recycler grâce à des bourses. Il exige le port du costume ecclésiastique, symbole du clergé rénové, conscient de sa vocation, de sa mission et de la fidélité qu’il leur doit. Il forme en plongeant dans les tâches pastorales, la célébration liturgique, la prière en commun, le catéchisme, la réflexion morale, par les cas de conscience, non pas comme dans une routine, mais comme dans une continuelle recherche soucieuse du détail.
Les catéchismes de Saint-Nicolas, bien insérés dans l’ensemble de l’action paroissiale, seront un modèle pour toute la France. La place qu’y tient la préparation à la Première Communion marque encore l’organisation de la catéchèse aujourd’hui. De 1631 à 1644, avant même d’être érigé en séminaire par l’archevêque de Paris, la communauté forme plus de cinq cents prêtres. La formule influencera saint Vincent de Paul et Jean-Jacques Olier, fondateur de la Compagnie de Saint-Sulpice.

B. Violle, Paris, son Eglise, 1. Histoire, Paris, Cerf, 2004, p. 146.

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