ce blog est bloqué à l'entrée en Chine depuis le mois de mai 2007

vendredi 18 juillet 2014

Le secret du Père (1)

Le secret du Père (1)

Il est écrit que le Fils de l’homme, c’est-à-dire notre Seigneur Jésus-Christ, doit revenir dans sa gloire, à la fin des temps. « Et il enverra ses anges au son de la trompette, et ils rassembleront ses élus des quatre points de l’horizon, d’une extrémité des cieux à l’autre » (Matthieu 24, 31). Quand cela se produira-t-il ? C’est le secret de Dieu le Père : « Quant à ce jour-là et cette heure-là, nul n’en sait rien, pas même les anges des cieux : il n’y a que le Père qui le sache, lui seul » (Matthieu 24, 36). L’évangéliste saint Marc précise – notons qu’il rapporte les propos de Jésus-Christ – que le Fils lui-même ignore ce jour et cette heure de son propre retour dans le monde (cf. Marc 13, 32). (lire la suite) Cela peut sembler mystérieux. Et ce l’est de fait. Cela fait partie, en effet, des mystères insondables du Salut et de la distribution, de la répartition par Dieu des biens salvifiques, qui les donne à qui il veut et quand il le veut, car il fait ce qu’il veut de ce qui lui appartient (cf. Matthieu 20, 15). L’homme n’a aucun droit par rapport à la divinité. Il a certes des droits dans l’horizontalité de la vie ecclésiale, dont celui de recevoir avec abondance précisément les moyens de salut que sont avant tout la Parole de Dieu et les sacrements (cf. code de droit canonique, canon 213), mais il ne possède pas de droit dans la verticalité de sa relation avec Dieu. Celui-ci est le maître absolu du jeu. De même qu’il a envoyé « son Fils né d’une femme, né sous la Loi », « quand les temps furent accomplis » (Galates 4, 4), pareillement il l’enverra de nouveau quand les temps – le temps de l’Église pérégrinante – se seront accomplis. C’est un délai dont nous ignorons la durée. Heureusement, pourrait-on dire. Car si nous savions à quel moment Jésus-Christ devait revenir, il y a fort à parier que nous nous accorderions toutes sortes de licences, que nous nous relâcherions, totalement peut-être, dans notre comportement, avec l’intention de nous réconcilier in extremis avec Dieu. Mais la droiture d’intention et un vrai repentir de nos fautes existeraient-ils alors ? Ce sont pourtant des conditions indispensables à la réception du pardon de Dieu. Et, en leur absence, celui-ci ne pourrait être accordé à l’homme, qui s’y serait fermé lui-même. Lorsque ses apôtres demandèrent à notre Seigneur, qui est sur le point de remonter auprès de son Père, si l’heure a enfin sonné du rétablissement « du royaume au profit d’Israël », il leur répondit : « Ce n’est pas à vous de connaître le jour et l’heure que le Père a fixé de sa propre autorité (Actes des apôtres 1, 7). Quant à vous, accomplissez les œuvres du Père tant qu’il fait jour, car « la nuit va venir : alors personne ne pourra plus les accomplir » (Jean 9, 4). Et n’oubliez pas que « le secours de l’homme est chose vaine » (Psaume 108, 13). (à suivre…) )

Aucun commentaire: