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mercredi 2 juillet 2014

Droiture d’intention (1)

Droiture d’intention (1)

« Or, la parole du Seigneur fut adressée à Jonas, fils d’Amittay, en ces termes : ‘Debout ! Va à Ninive, la grande ville, pour lui prêcher, car leur malice s’est manifestée à moi » (Jonas 1, 1-2). Ninive est l’actuelle Mossoul, sur la rive gauche du Tigre, en Irak. Apparemment, cela ne faisait pas l’affaire de Jonas, qui « chercha à s’enfuir à Tarsis, loin du Seigneur » (Jonas 1, 3). Seulement voilà, il aurait dû se rappeler la réflexion que le roi David se fit un jour : « Où aller loin de ton esprit, où fuir loin de ta face ? Si je monte aux cieux, tu y es ; si je me couche dans le shéol, te voilà ! Si je prends les ailes de l’aurore, et que j’aille habiter au plus loin de la mer, là encore ta main me conduira et ta droite me saisira » (Psaume 139, 7-10). L’on n’échappe pas à Dieu… (lire la suite) Alors tu peux bien monter à bord d’un vaisseau en partance pour Tarsis, Jonas, c’est-à-dire dans la direction diamétralement opposées à celle de Ninive, afin d’aller « loin du Seigneur » (Jonas 1, 3), Dieu est plus fort et plus malin que toi et ses plans s’accomplissent toujours, immanquablement. Après la tempête terrible qui se déclare au point que « le vaisseau manquait de se briser » (Jonas 1, 4), Jonas est conduit par un cétacé qui le rejette sur la terre (cf. Jonas 2, 11). Pendant les trois jours et les trois nuits passés dans les entrailles du cétacé, Jonas a eu le temps de réfléchir sur sa conduite indigne et lâche. Il s’est mis à prier, plaçant son espérance dans le Seigneur : « Ceux qui servent les vanités futiles abandonnent celui qui les aime » (Jonas 2, 1). N’était-ce pas son propre portrait qu’il dessinait ? Mais maintenant qu’il s’est repris, sous la pression des événements ; il ajoute : « Mais moi, chantant la louange, je t’offrirai un sacrifice ; le vœu que j’ai fait, je l’accomplirai. Du Seigneur vient le salut » (Jonas 2, 9-10). Tout semble rentré dans l’ordre. Jonas donne l’impression d’être disposé à exécuter la mission dont Dieu l’a chargé. Il s’appuie sur la prière, ce qui est une excellente chose. Il s’affirme prêt à sacrifier en l’honneur de son Seigneur. C’est parfait. « La parole de Dieu fut adressée à Jonas en ces termes : ‘Debout ! Va à Ninive, la grande ville, et prêche-lui la prédication que je te dirai » (Jonas 3, 5). Jonas n’a pas à se fatiguer : il lui suffit de répéter ce que l’Esprit lui soufflera, et cette fois, « Jonas partit et s’en alla à Ninive, selon la parole du Seigneur » (Jonas 3, 3). Nous poussons un soupir de soulagement. Enfin, ce n’est pas trop tôt. Les apparences sont cette fois en faveur de Jonas. En effet, « il partit et s’en alla à Ninive, selon la parole du Seigneur » (Jonas 3, 3), c’est-à-dire qu’il y va avec l’intention d’annoncer ce que Dieu lui dictera. La docilité entre les mains de Dieu est une bonne chose. Jonas, qui a cherché dans un premier temps à esquiver la mission dont Dieu le chargeait, s’est ravisé, une fois que le Béni l’a ramené sur le droit chemin. Il y a été aidé. Il a reçu un bon coup de pouce… Donc, « Jonas commença à pénétrer dans la ville la marche d’une journée, et il prêcha et dit : ‘Encore quarante jours et Ninive sera détruite » (Jonas 3, 4). Il faut bien reconnaître que le contenu de l’annonce n’est pas particulièrement stimulant. Jonas risque d’être impopulaire et mal reçu. Et nous comprenons que le prophète ait cherché à s’éviter les désagréments qu’elle comporte. En plus, ce ne sont même pas des Juifs à qui il doit s’adresser, eux qui pourraient le comprendre assez facilement, mais à des païens, qui sont a priori beaucoup moins réceptifs à ce genre de prédication venant d’un Dieu qu’ils ignorent. Jonas s’attend à une réaction négative. (à suivre…)

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