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mardi 22 juillet 2014

Le secret du Père (3)

Le secret du Père (3)

« Il est un cas qui doit nous faire souffrir par-dessus tout : celui des chrétiens qui pourraient donner bien davantage et ne se décident pas, qui pourraient se donner à fond, en vivant toutes les conséquences de leur vocation d’enfants de Dieu, mais qui résistent devant la perspective d’être généreux. Nous, les hommes, nous sommes exposés à nous laisser envahir par le sommeil de l’égoïsme et de la superficialité, à laisser notre cœur se disperser en mille expériences éphémères, à esquiver la recherche en profondeur du véritable sens des réalités terrestres. […] Tandis que les hommes s’étaient assoupis, surgit le semeur d’ivraie, comme dit le Seigneur dans l’une de ses paraboles. Triste chose que ce sommeil qui étouffe la dignité de l’homme et le rend esclave de la tristesse » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 147). (lire la suite) « Ce que je vous dis, à vous, dites-le à tous : Veillez ! » (Marc 13, 37). En effet, prévient encore le Seigneur, « voici que je viens comme un voleur. Heureux qui veille et qui garde ses vêtements pour n’avoir pas à aller nu et ne pas laisser voir sa nudité ! » (Apocalypse 16, 15) et être ainsi objet de dérision pour les autres. Mais toi, Seigneur, « tu m’as revêtu des vêtements du salut et m’as couvert du manteau de la justice, comme le fiancé ceint un turban, comme la fiancée se pare de ses joyaux » (Isaïe 61, 10). La mise en garde est constante : « Montre-toi vigilant et consolide ce qui est et qui allait périr », parce que « tu penses être en vie, alors que tu es mort » (Apocalypse 3, 2.1). C’est un danger qui guette celui qui se laisse aller, en pensant qu’il a tout le temps devant lui pour rectifier, qui repousse indéfiniment le moment de se confesser, qui n’attache pas d’importance à l’état de son âme installée dans l’inconfort du péché, qui reste insensible à cette situation mortifère et aux droits de Dieu… Nous pouvons protester de notre allégeance et crier « Seigneur, Seigneur ! » (cf. Matthieu 7, 21), mais nos dires doivent être corroborés par nos œuvres, car la foi sans les œuvres est morte (cf. Jacques 2, 17). « Souviens-toi donc de l’accueil que tu as fait à la prédication ; retiens-la et repose-toi. Mais si tu n’es pas vigilant, je viendrai comme un voleur, sans que tu saches à quelle heure et à quel jour je te surprendrai » (Apocalypse 3, 3). Nous avons peut-être là une certaine ouverture pour ceux qui restent éveillés et fidèles à leur poste : pour eux, la surprise sera moindre et, en tout cas, elle n’aura rien de désagréable, bien au contraire. Car cette venue du Fils sera aussi celle du Père et de l’Esprit Saint, ce dernier continuant de nous inciter à répéter « Abba ! Père ! » (Galates 4, 6) et d’intercéder pour nous avec des « gémissement ineffables » (Romains 8, 26). (à suivre…)

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