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dimanche 20 juillet 2014

Le secret du Père (2)

Le secret du Père (2)

Oui, pour nous, « notre secours est dans le nom du Seigneur » (Psaume 124, 8). Conservons donc le regard tourné vers les réalités célestes : « Si je t’oublie, Jérusalem, que ma droite ne serve plus [littéralement : qu’elle se dessèche]. Que ma langue s’attache à mon palais, si je ne garde pas ton souvenir, si je n’élève Jérusalem au premier rang de mes prières » (Psaume 137, 5-6). Telle est la lamentation des exilés à Babylone, qui aspirent à retourner au pays. Mais ne sommes-nous pas des exilés dans cette « vallée de larmes » (Salve Regina), de passage ici-bas, dans l’attente de l’accès à la patrie céleste, quand Dieu voudra bien nous l’ouvrir enfin ? (lire la suite) Seulement ce voyage, ce grand voyage vers l’éternité, interviendra au moment choisi par Dieu de toute éternité, indépendamment de notre volonté et de nos aspirations. Ce qui importe, c’est d’être prêt à rencontrer notre Dieu. « Que vos reins restent ceints et vos lampes allumées [nous songeons spontanément aux vierges sages de la parabole : cf. Matthieu 25, 1-13]. Et vous-mêmes, soyez semblables à des gens qui attendent leur maître à son retour de noces, afin de lui ouvrir aussitôt qu’il arrivera et frappera » (Luc 12, 35-36). Il ne frappe pas à n’importe quelle porte. Il ne s’agit pas d’une porte matérielle, mais d’un accès spirituel, de l’accès à notre âme. C’est ce qu’exprime le texte si souvent commenté du livre de l’Apocalypse (3, 20) : « Voici que je me tiens à la porte et que je frappe : si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, je rentrerai chez lui, et je dînerai avec lui et lui avec moi. » Ce « chez lui », c’est en réalité chez Dieu, car nous lui appartenons : « Tu es à moi » (Psaume 2, 7). Il a établi sa demeure en nous. Mieux encore, en prenant possession de notre âme au moment de notre baptême, il se l’est pleinement, définitivement, approprié. Il en est devenu vraiment le premier propriétaire avec tous les titres que cela comporte. Il vient donc chez lui, et le serviteur que nous sommes doit s’empresser de lui ouvrir la porte pour qu’il rentre dans son domicile. Cette arrivée sera impromptue, en tout état de cause. « Que ce soit à la seconde ou à la troisième veille qu’il arrive, et qu’il les trouve ainsi [ses serviteurs], heureux seront-ils ! » (Luc 12, 38). « Veillez donc, car vous ne savez pas quand va revenir le maître de la maison : ou le soir, ou à minuit, ou au chant du coq, ou le matin. Il ne faut pas que, revenant à l’improviste, il vous trouve endormis » (Marc 13, 35-36), comme dans le cas des ouvriers de la parabole qui ont laissé à l’ennemi l’occasion de semer l’ivraie au milieu du blé, au risque que celui-ci soit étouffé par la mauvaise plante (cf. Matthieu 13, 24-30). (à suivre…)

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