12 septembre : le saint Nom de Marie
12 septembre : le saint Nom de Marie
Chez les Juifs, le nom est imposé huit jours après la naissance. C'est pourquoi l'Église fêtait le saint Nom de Jésus le dimanche entre l'octave de la Nativité et l'Épiphanie. Elle a voulu pareillement honorer la Sainte Vierge, dont la Nativité est fêtée le 8 septembre, en magnifiant son saint nom par une autre célébration liturgique. Le nom hébreu de Marie, en latin Domina, signifie « Dame » ou « Souveraine ». Marie, en effet, est Reine (Sainte Marie Reine est fêtée le 22 août) par l'autorité de son Fils, souverain Maître du monde. Prononcer le nom de Marie, c'est affirmer sa puissance, implorer son secours, réclamer son assistance, nous placer sous sa bienfaisante protection. (lire la suite)« Cette dévotion s'est développée au Moyen Âge parallèlement à la dévotion au Nom de Jésus et s'est greffée sur la fête de la Nativité de Marie. Le premier témoignage date de 1513 : Jules II accorde la fête du saint Nom de Marie du diocèse de Cuenca, en Espagne. Adoptée par d'autres diocèses, elle est supprimée par Pie V en 1570, puis rétablie par Sixte-Quint (1585-1590). En 1671, Clément X l'accorde au royaume de Naples et à l'Espagne. À la suite de la victoire que Jean Sobieski remporte sur les Turcs à Vienne le 12 septembre 1683, Innocent XI l'étend à l'Église universelle, en la fixant au 12 septembre : ainsi la chrétienté manifeste sa reconnaissance à Marie, qui a empêché la pénétration de l'Islam en Europe centrale. En 1688, le même Innocent XI approuve à Rome une confrérie et lui confie une église proche du Forum de Trajan, qui après avoir été reconstruite (1736-1741) sera dédiée au saint Nom de Marie. La réforme du calendrier en 1969 a supprimé la fête, mais le Missel romain (édition de 1975) comporte encore une messe votive « en l'honneur du saint Nom de Marie » (Ph. Rouillard, o.s.b., « Nom de Marie (fête du saint) », Catholicisme hier, aujourd'hui, demain, tome 9, colonne 1347).
« Accordez, Dieu tout-puissant, à vos fidèles, qui mettent leur joie dans le nom et la protection de la très Saine Vierge Marie, d'être, par sa maternelle intercession, délivrés de tout mal sur la terre et conduits aux joies éternelles dans le ciel. »
C'est tout un symbole que Benoît XVI enytamme aujourd'hui sa visite pastorale en France.
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