L'annonce de la verite (3)
L'annonce de la vérité (3)
« Le soleil enveloppe de lumière tout ce qu’il touche : Seigneur, remplis-moi de ta clarté, divinise-moi » (saint Josémaria, Sillon, n° 273). La lumière de Dieu, d'un Dieu qui se présente lui-même comme la Lumière du monde, « la vraie, celle qui éclaire tout homme » (Jean 1, 9). Je renvoie ici à ce que j'ai écrit de cette Lumière. Si nous adhérons à la Vérité, nous sommes enveloppés de cette lumière, nous devenons nous-mêmes une lumière qui fait briller la Vérité aux yeux de nos semblables (cf. Matthieu 5, 16 : que « votre lumière brille (lire la suite) devant les hommes, afin que, voyant vos bonnes œuvres, ils glorifient votre Père qui est dans les cieux »). « Le soleil enveloppe de lumière tout ce qu’il touche : Seigneur, remplis-moi de ta clarté, divinise-moi ; que je m’identifie à ton adorable Volonté, pour me transformer en l’instrument que tu désires… » (saint Josémaria, Ibid.).Oui, le Seigneur veut se servir de nous, car, s'il a réalisé notre Rédemption une fois pour toutes, ses fruits doivent s'appliquer dans le temps dans lequel s'inscrit notre vie. « Écoute l'Apôtre recommander : Proclame la parole, insiste à temps et à contretemps (2 Tm 4, 2). À qui à temps ? À qui à contretemps ? À temps à ceux qui le veulent ; à contretemps à ceux qui ne le veulent pas » (saint Augustin, Sermon 46, sur les pasteurs, n° 14.). À cela, la « divinisation » progressive de notre vie est une condition sine qua non. Précisément pour agir au nom du Christ, pour disparaître devant lui : « Il faut qu'il croisse, et moi, que je diminue » (Jean 3, 30). Cette divinisation conduit à n'avoir d'autre volonté que celle du Christ, à dire avec lui : « Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé » (Jean 4, 34).
L'apôtre doit s'identifier au Christ, se faire humble comme lui. « Donne-moi ta folie d’humiliation : celle qui t’a conduit à naître dans la pauvreté, à faire un travail sans éclat, à mourir dans l’infamie, cloué sur un morceau de bois, à t’anéantir dans le tabernacle. — Que je me connaisse : que je me connaisse et que je te connaisse. Ainsi jamais je ne perdrai de vue mon néant » (saint Josémaria, Ibid.). C'est à cette condition qu'il est vraiment pêcheur d'homme comme Jésus-Christ qualifie saint Pierre au moment où il l'appelle à le suivre (cf. Luc 5, 10). « Dans la mission de pêcheur d’hommes, à la suite du Christ, il faut tirer les hommes hors de l’océan salé de toutes les aliénations vers la terre de la vie, vers la lumière de Dieu. (...) Il n’y a rien de plus beau que de le connaître et de communiquer aux autres l’amitié avec lui. La tâche du pasteur, du pêcheur d’hommes, peut souvent apparaître pénible. Mais elle est belle et grande, parce qu’en définitive elle est un service rendu à la joie, à la joie de Dieu qui veut faire son entrée dans le monde » (Benoît XVI, Homélie, 24 avril 2005).
(fin)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire