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lundi 20 juin 2011

La femme adultère (2)


La femme adultère (2)

« Cherche bien », disent-ils donc à Nicodème, et tu verras qu'il ne sort point de prophète de la Galilée » (Jean 7, 52). Argument spécieux. Ne peut-il être le premier prophète issu de Galilée ? Qu’y aurait-il d’infamant à cela ? Et puis, s’ils appliquaient leur recommandation à eux-mêmes, ils constateraient que Jésus est né, non en Galilée, mais à Bethléem, en Judée (cf. Luc 2, 4). Et s’ils se donnaient la peine de pousser leur recherche un peu plus avant, ils aboutiraient à la même conclusion que les grands prêtres et les scribes réunis par le roi Hérode au moment de la venue des Rois Mages : c’est à Bethléem de Judée que doit naître le Messie, « car c’est ce qui a été écrit par le prophète ; « Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es nullement la moindre parmi les villes principales de Juda. C’est de toi, en effet, que sortira le chef qui mènera paître Israël, mon peuple » (Matthieu 2, 4-6), le prophète cité étant Michée (5, 1). (lire la suite)
Mais il n’y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Et là, Jésus est servi !
« Jésus s'en alla sur la montagne des Oliviers » (Jean 8, 1). Il est coutumier du lieu, où il aime se retirer avec ses apôtres le soir venu. Le jardin appartenait, semble-t-il, à la famille de Marc, et Jésus pouvait s’y tenir en toute tranquillité avec les siens, à l’écart de l’agitation de la foule.
Mais après avoir pris un sommeil réparateur, « dès le point du jour, il retourna dans le temple » (Jean 8, 2). C’est comme un besoin physique pour lui. Il est tout naturellement attiré par la maison de son Père. De plus, les grands espaces se prêtent bien à sa prédication, en ces jours de fête où une grande foule se presse sur les parvis. « Et tout le peuple venait à lui de grand matin, dans le Temple, pour l’entendre » (Luc 21, 38). Alors, « Jésus s’assit et se mit à leur donner l’enseignement » (Jean 8, 2) qu’ils attendaient.
Les scribes et les pharisiens, qui ont raté leur coup la veille, n’osent pas le faire arrêter, de peur de la foule qui le tenait pour un prophète (Matthieu 21, 46). Ils se contentent de lui tendre un piège. Ils « lui amenèrent une femme surprise en adultère, et l'ayant fait avancer, ils dirent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d'adultère. » Or Moïse, dans la Loi, nous a ordonné de lapider de telles personnes. Vous, donc, que dites-vous » (Jean 8, 3-5).
Ils sont particulièrement fiers de leur trouvaille. Ils jubilent intérieurement de la réponse du rabbi qu’ils imaginent embarrassée. Les prescriptions de la Loi étaient claires, en effet : »Si un homme commet l’adultère avec une femme mariée, parce qu’il commet l’adultère avec la femme de son prochain, ils seront mis à mort, l’homme et la femme adultères » (Lévitique 20, 10).

(à suivre…)

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