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dimanche 19 juin 2011

La femme adultère (1)

La femme adultère (1)

« Et ils s'en retournèrent chacun dans sa maison » (Jean 7, 53). C’est la conclusion logique de la discussion qui vient d’avoir lieu au sujet de Jésus. Il est monté à Jérusalem pour la fête des Tabernacles. Depuis un certain temps déjà, les chefs des Juifs cherchaient à le faire mourir, notamment après qu’il a guéri le paralytique de la piscine de Béthesda, « puisque non seulement il n’observait pas le repos sabbatique, mais qu’aussi il appelait Dieu son propre père, se faisant ainsi l’égal de Dieu » (Jean 5, 18). Il n’hésitait pas, en effet, à affirmer : »Moi et le Père, nous sommes un » (Jean 10, 30). Et, pour le prouver, il avançait l’argument de ses actes : « Croyez en ces œuvres, et vous saurez de science sûre que le Père est en moi et que je suis dans le Père » (Jean 10, 38). Mais c’est peine perdue. Il se heurte à un mur. (lire la suite)
Les grands prêtres et les pharisiens ont bien dépêché des gardes pour l’appréhender en flagrant délit dans le Temple. Mais ceux-ci reviennent bredouille. « Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? » leur est-il demandé d’un ton courroucé et dépité. Et eux de répondre, avec une simplicité désarmante : « Jamais homme n’a parlé comme cet homme » (Jean 7, 45-46), ce qui n’est guère flatteur pour les docteurs de la Loi…
Nicodème a bien essayé de prendre la défense de Jésus en demandant à ses collègues : « Est-ce que notre loi condamne quelqu’un sans qu’il ait été auparavant entendu et sans qu’on sache ce qu’il a fait ? » (Jean 7, 51). Il a ses références : « Vous ne ferez pas de préférence dans vos jugements » (Deutéronome 1, 17). Mais ses congénères en ont d’autres, manifestement. Ils évacuent sa question et répondent par sa mise en cause, par une attaque ad hominem, qui est le signe de leur propre faiblesse : « Est-ce que, toi aussi, tu serais de Galilée ? Examine avec soin les Écritures » (Jean 7, 52).
Il faut effectivement examiner la question, chercher ce que disent les textes sacrés. Mais cette recherche doit être menée à bien en toute objectivité et avec droiture d’intention. Ce qui n’est pas leur cas. « Vous scrutez les Ecritures, parce que vous pensez avoir par elles la vie éternelle : ce son elles précisément qui me rendent témoignage, et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! » (Jean 5, 39-40). « Si un aveugle conduit un autre aveugle, ils tombent tous deux dans un trou » (Matthieu15, 14)…

(à suivre…)

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