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mardi 28 juin 2011

La guérison de l’aveugle de naissance (5)

La guérison de l’aveugle de naissance (5)

« Ils le chargèrent alors d'injures, et dirent : « C'est toi qui es son disciple ; nous, nous sommes les disciples de Moïse. Nous savons que Dieu a parlé à Moïse ; mais celui-ci nous ne savons d'où il est » (Jean 9, 28-29). Le miraculé ne se démonte pas devant ce flot de propos outranciers. Il réplique, avec un gros bon sens : « Il est étonnant que vous ne sachiez d'où il est, et cependant il m'a ouvert les yeux. Nous savons que Dieu n'exauce point les pécheurs; mais si quelqu'un l'honore et fait sa volonté, c'est celui-là qu'il exauce. Jamais on n'a ouï dire que quelqu'un ait ouvert les yeux d'un aveugle-né. Si cet homme n'était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire » (Jean 9, 30-33). Quel exemple merveilleux de spontanéité, de foi et d’audace apostolique. Alors même qu’il se trouve en face de personnes hostiles qui, de surcroît, (lire la suite) sont d’authentiques personnages, il proclame sa foi en Jésus-Christ, une foi naissante, qui prend de plus en plus corps en lui. Là encore nous avons un modèle du comportement qui doit être le nôtre dans les différents milieux où nous vivons et agissons, pour proclamer : « Si cet homme n'était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire » (Jean 9, 33). La réalité de la Passion, de la mort et de la Résurrection de notre Seigneur, qui témoigne de ce qu’il est Dieu. Dieu parmi nous, agissant pour notre salut éternel. Dieu resté dans l’Eucharistie : Adoramus te, Domine.
« Rends gloire à Dieu. Nous savons que cet homme est un pécheur » (Jean 9, 24). Oui, il faut rendre gloire à Dieu. Mais par sur le fondement de mensonges. On ne peut rendre gloire à Dieu qu’à partir de la vérité. C’est bien ce que l’aveugle fait en proclamant : « Si cet homme n'était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire » (Jean 9, 33).
« Rends gloire à Dieu. Nous savons que cet homme est un pécheur » (Jean 9, 24). Leur conclusion est paradoxale. Une énormité ! Elle ne tient pas debout. C’est une conclusion hystérique ; sans aucun fondement. Une conclusion qui est d’une injustice criante. Notre homme a vite fait de la rejeter, de la mettre à bas sans ménagement, à partir de son bon sens qui est, en réalité, très surnaturel. Parce qu’il n’a pas de préjugés, il reconnaît la vérité. Il ignorait qui était Jésus : « S'il est un pécheur, je l'ignore; je sais seulement que j'étais aveugle, et qu'à présent je vois » (Jean 9, 25). Ce sont les faits. Le reste ne l’intéresse pas. Du moins pour le moment. Car il n’a pas encore fait la rencontre décisive et définitive avec le Christ, rencontre qui va au-delà de la simple guérison corporelle.

(à suivre…)

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