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jeudi 18 juin 2009

Le jeune homme riche (1)

Le jeune homme riche (1)

Un jour, aucune précision ne nous est donnée sur l'endroit où Jésus se trouvait, un jour donc, comme il se mettait en route, quelqu'un accourut (Marc 10, 17). Ce que nous savons par les trois évangiles synoptiques, c'est que Jésus venait tout juste de bénir de petits enfants que ses disciples grondaient durement (v. 13), sans doute mus par le désir louable d'éviter de fatiguer le Maître, d'autant qu'il n'était pas rare que les gens se jettaient sur lui pour le toucher (Marc 3, 10) au risque de l'écraser.
À cette occasion, Jésus a repris ses disciples en leur disant : "Laissez les petits enfants et ne les empêchez pas de venir à moi, car c'est à leurs pareils qu'appartient le royaume des cieux" (Matthieu 19, 14). (lire la suite)
Donc après les avoir serrés dans ses bras, "il les bénissait en leur imposant les mains" (Marc 10, 16). Il ne les bénit évidemment pas en faisant le signe de la croix, qui est un signe chrétien qui n'a pas encore pu s'imposer, et pour cause. Puis il s'apprête à partir. Voici que quelqu'un accourt, quelqu'un qui n'a pas réussi à s'approcher du Seigneur jusque-là ou qui avait été retenu par ses affaires. Il s'agit d'un notable, selon saint Luc (18, 18), encore jeune et sémillant (cf. Matthieu 19, 22). Le fait est qu'il se dépêche, se frayant un passage au milieu de la foule. Étant donné sa condition de notable, les gens lui frayent facilement un chemin.
Il se hâte parce qu'il est sur le point de rater le Seigneur, or, il ne voudrait surtout pas le manquer, car il a une question importante à lui poser, une question essentielle pour lui, et qui le taraude. "Fléchissant le genou devant lui, il lui demanda" (Marc 10, 17) : Maître ou Bon Maître, selon les récits qui nous sont parvenus, "que dois-je faire de bien pour acquérir la vie éternelle" (v. 16) ? C'est une question excellente, qui traduit une vie intérieure riche, un désir sincère de vivre avec Dieu, une soif d'absolu. Il s'agit effectivement d'une question essentielle. Notons que cet homme ne dit pas « que dois-je faire ? » mais : Que dois-je faire de bien pour acquérir la vie éternelle (v. 16) ? Car il s'agit de ne pas se tromper. Il veut viser la vie éternelle à coup sûr. Et puis, bien entendu, il est exclu de faire quelque chose de mauvais. Ce serait d'ailleurs incompatible avec son objectif. Il tient à préciser quand même : Que dois-je faire de bien (v. 16) ? car il a soif de bien, de perfection, il voudrait progresser dans sa vie spirituelle et, manifestement, la participation au culte rendu au Béni le du sabbat à la synagogue ne lui suffit pas.

(à suivre...)

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