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samedi 27 juin 2009

Saint Josémaria (1)

Saint Josémaria (1)

Il se trouve que j'ai eu la grande grâce non seulement de rencontrer saint Josémaria mais aussi de vivre quelque temps près de lui à Rome. Qu'il soit saint est une réalité qui apparaissait au grand jour et que l'Église a proclamé solennellement dans un acte de son magistère infaillible.
Il est compréhensible toutefois que des gens s'étonnent en lisant ses biographies - je pense plus particulièrement aux trois volumes de Vazquez de Prada (Paris-Montréal, Le Laurier-Wilson & Lafleur) -, en déplorant qu'on écrive des vies de saints qui les présentent « trop saints », faisant tout à la perfection.
Outre que c'est précisément le propre de la sainteté que d'atteindre la perfection, les saints sont également des êtres qui (lire la suite) ont tout spécialement conscience de leurs péchés. Ils en sont davantage persuadés au fur et à mesure que les années passent. Je me rappelle parfaitement saint Josémaria se qualifier en public de pécheur, mais de « pécheur qui aime Dieu à la folie », ou bien reconnaître qu'il était capable de commettre toutes les erreurs et toutes les horreurs possibles et imaginables s'il cessait d'aimer Dieu, ou encore qu'à son âge il devait lutter comme à vingt ans pour maîtriser son regard, et demander pardon quand il avait porté un jugement hâtif.
En même temps, ce que nous entr'apercevons dans sa vie grâce à ses biographes montre que Dieu l'a conduit très jeune par toutes les phases de la vie unitive, de la purification des sens, de la nuit de l'âme, de l'extase, de l'identification totale à la Volonté de Dieu. Et encore ne savons-nous qu'une petite partie de la réalité. D'abord parce que saint Josémaria a brûlé le premier de ses Cahiers intimes, qui avait trait à l'époque de la fondation de l'Opus Dei, fertile en interventions divines, qui répondaient à sa prière insistante : Domine, ut videam ! Domine, ut sit ! Domina, ut sit ! « Seigneur, fais que je voie ! (ce que tu veux de moi). Seigneur, fais que cela soit ! Notre Dame, faites que cela soit ! » En second lieu, parce qu'il indique fréquemment dans ces Cahiers à propos d'un fait surnaturel qu'il n'en parlera désormais plus. Ce qui ne signifie évidemment pas qu'il ne s'est pas reproduit.

(à suivre...)

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