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samedi 20 juin 2009

Le jeune homme riche (3)

Le jeune homme riche (3)

Jésus lui dit : pourquoi m'interroger sur ce qui est bon ? Il n'y en a qu'un à être bon. Mais si tu veux entrer dans la Vie, observe les commandements. Lesquels ? dit-il. Jésus lui dit : Tu ne tueras pas, tu ne commettras pas d'adultère, tu ne voleras pas ; tu ne porteras pas de faux témoignage ; honore ton père et ta mère, et tu aimeras ton prochain comme toi-même (v. 17-19). Cette énumération des commandements que fait Jésus ne satisfait pas le jeune homme, car, dit-il, tout cela je l'ai observé. Que me manque-t-il encore (v. 20) ? Il se rend compte qu'il lui manque quelque chose d'autre que les commandements. C'est pourtant déjà pas mal. Ce serait formidable si nous pouvions en dire autant, si nous étions en mesure de faire cette même réponse. Et si ce n'est pas depuis notre enfance, du moins depuis un certain temps. (lire la suite)
Saint Marc (10, 21) rapporte un aspect que Matthieu et Luc passent sous silence. Jésus le fixa du regard, eut pour lui de l'affection, il l'aima. Cest logique. Jésus regardait tout le monde avec affection, avec amour. Mais si Marc souligne ce regard, c'est qu'il traduit une affection spéciale, en quelque sorte en harmonie avec le désir de sainteté de cet homme, comme une première réponse à son attente, un regard d'encouragement. Nous devons tous nous sentir ainsi regardés par le Seigneur, qui a donné sa vie pour nous aussi et qui attend une réponse engageante, pas une demi-réponse, ou jusqu'au point que nous aurons nous-mêmes fixé. Une réponse qui soit celle d'en enfant de Dieu qui ne veut pas rester engluer dans les choses matérielles, dans les soucis de ce monde, mais qui veut vraiment faire quelque chose pour s'en sortir, s'engager sur le chemin qui lui permet d'atteindre vraiment le royaume des cieux, le cœur léger.
Mais le jeune homme est animé d'une soif - Dieu a mis en lui la soif - d'un idéal de perfection : il désire la vie éternelle. Il est comme conscient que l'accomplissement des commandements est insuffisant, qu'il doit être possible de faire mieux. C'est lui qui met la barre très haut, puisqu'il veut dépasser les commandements (or, ses commandements ne sont pas écrasants, 1 Jean 5, 3). Il devrait donc logiquement être prêt à tout. Et Jésus met d'entrée de jeu le doigt sur la plaie, lui parle de ce dont il doit le plus se purifier s'il veut vraiment avoir la vie éternelle, comme il le prétend, c'est-à-dire le détachement des biens de ce monde. Une chose te fait défaut : va, vends tout ce que tu as, donnes-en le produit aux pauvres et tu auras un trésor dans le ciel ; puis, viens et suis-moi (Marc 10, 21).

(à suivre...)

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