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vendredi 13 février 2015

La résurrection de Lazare (4)

La résurrection de Lazare (4)

Quelle est la suite de notre mort ? Elle n’est pas la même pour tous. Beaucoup de paraboles le montrent clairement… « Allez-vous en maudits au feu éternel » (Matthieu 25, 41)… C’est sans appel. L’enfer fait donc partie des possibilités. Mourir en état de péché mortel, sans repentir, y conduit inexorablement… Qu’est-ce que l’enfer ? Le Catéchisme de l’Église Catholique en donne une explication : « Les affirmations de la Sainte Écriture et les enseignements de l’Église au sujet de l’enfer sont un appel à la responsabilité avec laquelle l’homme doit user de sa liberté en vue de son destin éternel. Elles constituent en même temps un appel pressant à la conversion : " Entrez par la porte étroite. Car (lire la suite) large et spacieux est le chemin qui mène à la perdition, et il en est beaucoup qui le prennent ; mais étroite est la porte et resserré le chemin qui mène à la Vie, et il en est peu qui le trouvent " (Matthieu 7, 13-14). […] Dieu ne prédestine personne à aller en enfer ; il faut pour cela une aversion volontaire de Dieu (un péché mortel), et y persister jusqu’à la fin. Dans la liturgie eucharistique et dans les prières quotidiennes de ses fidèles, l’Église implore la miséricorde de Dieu, qui veut " que personne ne périsse, mais que tous arrivent au repentir " (2 Pierre 3, 9) : Voici l’offrande que nous présentons devant toi, nous, tes serviteurs, et ta famille entière : dans ta bienveillance, accepte-la. Assure toi-même la paix de notre vie, arrache-nous à la damnation et reçois-nous parmi tes élus. […] La peine principale de l’enfer consiste en la séparation éternelle d’avec Dieu en qui seul l’homme peut avoir la vie et le bonheur pour lesquels il a été créé et auxquels il aspire » (Catéchisme de l’Église Catholique, nos 1036-1037 et 1057). « La considération de l’enfer : cela m’a beaucoup aidé à perdre la crainte des tribulations » (sainte Thérèse d’Avila). « Lorsqu'elle eut ainsi parlé, elle s'en alla, et appela en secret Marie, sa sœur, disant : « Le Maître est là, et il t'appelle » (Jean 11, 28). Jésus veut voir Marie en tête-à-tête aussi, et la consoler personnellement, en dehors de la foule des amis et connaissances qui sont venus présenter leurs condoléances et qui, comme cela est la coutume en Orient, envahissent la maison. Marie se hâte. « Les Juifs qui étaient avec Marie, et la consolaient, l'ayant vue se lever en hâte et sortir, la suivirent en pensant : « Elle va au sépulcre pour y pleurer » (Jean 11, 31). Mais elle prend une autre direction, ce qui doit les décontenancer quelque peu, surtout à cause de la rapidité que Marie met à se déplacer. « Lorsque Marie fut arrivée au lieu où était Jésus, le voyant, elle tomba à ses pieds, et lui dit : « Seigneur, si vous aviez été ici, mon frère ne serait pas mort » (Jean 11, 32). Elle dit exactement la même chose que sa sœur, mot pour mot. Avec une identique simplicité, avec une identique humilité. Elle ne doute pas que le Seigneur agit toujours à la perfection, qu’il n’y a rien à lui reprocher, jamais. Elle fait simplement état de sa conviction que si Jésus avait été présent, il aurait fait ce qu’il fallait pour que son frère ne mourût pas. « Jésus la voyant pleurer, elle et les Juifs qui l'accompagnaient, frémit en son esprit, et se laissa aller à l'émotion » (Jean 11, 33). Jésus pleure à son tour, non seulement gagné par l’émotion, comme le souligne l’évangéliste, mais parce que son Cœur saigne de savoir mort celui qu’il aime spécialement. Ces pleurs de Jésus nous touchent de près. (à suivre…)

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