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lundi 9 février 2015

La résurrection de Lazare (2)

La résurrection de Lazare (2)

La mort met terme à notre vie terrestre et nous ouvre sur la vie éternelle. Que se passe-t-il à ce moment-là ? Intervient ce que l’on appelle le jugement particulier. Il s’agit d’un véritable jugement de tout ce que nous avons fait et omis pendant les années qu’il nous a été donné de vivre. Rien n’est caché aux yeux de Dieu. Même nos pensées les plus intimes, nous devrons en rendre compte. « Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour. » Sur l’amour avec lequel nous aurons vécu notre existence terrestre. Puissions-nous comprendre la signification profonde de cette affirmation de saint Jean de la Croix, reprise par le Catéchisme de l’Église Catholique. (lire la suite) Autrement dit, quand nous comparaîtrons devant Dieu à l’instant même de notre mort, il ne nous demandera pas si nous avons créé une entreprise florissante, si nous avons fait gagner des milliards à notre pays, si nous avons découvert le vaccin efficace contre le virus Ebola ou si nous avons réalisé un exploit sportif qui restera dans les annales. Il nous demandera si nous avons créé une entreprise florissante par amour ; si nous avons fait gagner des milliards à notre pays par amour ; si nous avons découvert le vaccin efficace contre le virus Ebola par amour ou si nous avons réalisé un exploit sportif par amour. Le reste ne l’intéresse nullement. D’ailleurs, il ne peut pas en tenir compte pour nous introduire en sa compagnie. Car, pour en jouir, il ne faut pas s’aimer soi-même, mais avoir aimé son prochain et, au travers de lui, avoir aimé Dieu. Toute autre chose n’est que balivernes, est comme la paille que le vent emporte (cf. Osée 13, 3). N’est que fatigue inutile, que gesticulation futile, du don Quichotte se battant contre des moulins à vent. Mais il ne sera plus possible de revenir en arrière ; il n’existe pas de session de repêchage. Nous devrons tout assumer de notre vie. C’est nous qui, au fond, décidons de la sentence, puisqu’elle est le résultat, le solde pour tout compte de notre existence. Convertissons-nous, sans attendre le moment de notre mort. Seigneur, aide-moi à prendre la vie au sérieux, c’est-à-dire à penser à ma mort, qui peut intervenir à tout bout de champ, selon ta très sainte Volonté. Aide-moi à rectifier, afin d’être prêt à comparaître devant toi, en fils dont tu puisses être fier. « Jésus vint donc et trouva Lazare depuis quatre jours dans le sépulcre. […] Beaucoup de Juifs étaient venus près de Marthe et de Marie pour les consoler au sujet de leur frère. Dès que Marthe eut appris que Jésus arrivait, elle alla au-devant de lui, tandis que Marie se tenait assise à la maison. Marthe dit donc à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort » (Jean 11, 17-21). « Ce qui est admirable, c’est de voir les sœurs de Lazare, après avoir entendu dire que cette maladie ne causerait pas la mort de leur frère, assister à sa mort sans être scandalisées de cet événement contraire à la prédiction du Sauveur, et s’approcher de Jésus sans concevoir de lui une opinion défavorable » (saint Jean Chrysostome, Homélies sur saint Jean 62, 1). Cette mort à laquelle je n’attache pas toujours beaucoup d’importance, mais qui peut survenir à n’importe quel moment. (à suivre…)

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