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mardi 17 février 2015

La résurrection de Lazare (6)

La résurrection de Lazare (6)

« Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu'il est là » (Jean 11, 39). Il n’y a pas à barguigner. Il faut se plier à la volonté de Dieu. C’est une condition sine qua non du progrès spirituel véritable. Devant la majesté et la grandeur de Dieu, nous devons nous faire tout-petit, reconnaître notre totale dépendance de la toute-puissance de Dieu. Il n’y a pas d’autre attitude possible. « Quiconque s’élève sera abaissé, mais celui qui s’abaisse sera élevé » (Luc 14, 11). Nous pouvons sentir encore mauvais, parce que nous n’avons pas réparé complètement pour nos péchés… Pour cette situation, Dieu a préparé le purgatoire, dont le nom exprime clairement la finalité : «Ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, mais imparfaitement purifiés, bien qu’assurés de leur salut éternel, souffrent après leur mort une purification, afin d’obtenir la sainteté nécessaires pour entrer dans la joie du ciel. L’Église appelle Purgatoire cette purification finale des élus qui est tout à fait distincte du châtiment des damnés. L’Église a formulé la doctrine de la foi relative au Purgatoire surtout aux Conciles de Florence et de Trente. La tradition de l’Église, faisant référence à certains textes de l’Écriture (par exemple 1 Corinthiens 3, 15 ; 1 Pierre 1, 7), parle d’un feu purificateur » (Catéchisme de l’Église Catholique, nos 1030-1031). (lire la suite) « Jésus lui dit : « Ne vous ai-je pas dit que si vous croyez, vous verrez la gloire de Dieu ? » Ils ôtèrent donc la pierre ; et Jésus leva les yeux en haut et dit : « Père, je te rends grâces de ce que tu m'as exaucé » (Jean 11, 40-41). Marthe lui avait déclaré : « Mais maintenant encore, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l'accordera » (Jean 11, 22). Ce à quoi Jésus avait répondu : « Ton frère ressuscitera » (Jean 11, 23). Voici le moment venu de cette résurrection annoncée. Le Père la lui a déjà accordée. C’est pourquoi il le remercie par avance. L’action de grâce est une autre manifestation d’humilité, car c’est la reconnaissance des bienfaits que Dieu nous octroie libéralement et avec une abondance calculée, c’est-à-dire telle que nous n’en manquions jamais. Si nous jetons un coup d’œil sur notre vie, nous n’avons que des motifs de remercier Dieu. Tout est grâce. Et parce que notre vie est une succession de « merveilles de Dieu » (Psaume 71, 19), nous nous en trouvons encouragés à lui ouvrir notre âme avec simplicité et confiance pour lui manifester nos besoins et lui demander de nous aider davantage encore. Je te remercie, Seigneur, de toutes les grâces que tu nous envoies à profusion. Je te demande pardon pour mes infidélités, pour avoir gaspillé une partie de ces grâces, et de ne pas m’en tenir rigueur… et je sollicite encore ton aide, car j’en ai besoin aujourd’hui et toujours. « Pour moi je savais que tu m'exauces toujours ; mais j'ai dit cela à cause de la foule qui m'entoure, afin qu'ils croient que c'est toi qui m'as envoyé » (Jean 11, 42). Il réalise ce miracle – comme tous les autres, et comme tous les miracles spirituels, qu’il réalise dans notre âme – pour que nous croyions en lui, pour que nous soyons bien convaincus qu’il est le Fils de Dieu, Dieu lui-même et donc, à ce titre, Tout-Puissant. Et que, par conséquent, il nous accordera tout ce que nous lui demanderons : « Ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom. Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom : demandez et vous recevrez, si bien que votre joie sera complète » (Jean 16, 23-24). « Ayant parlé ainsi, il cria d'une voix forte : « Lazare, sors ! » (Jean 11, 43-44). « Lazare a ressuscité parce qu'il a entendu la voix de Dieu : il n'eut de cesse de sortir aussitôt de l'état où il se trouvait. S'il n'avait pas « voulu » bouger, il serait mort de nouveau. Prendre cette résolution sincère: avoir toujours foi en Dieu ; mettre toujours son espérance, toujours son amour en Dieu..., Lui qui ne nous abandonne jamais, même si nous sommes aussi décomposés que Lazare » (saint Josémaria, Forge, n° 211). Les gens présents ont dû faire un pas en arrière. Un mort qui est vivant ! Et qui apparaît en plus revêtu de son linceul, enveloppé de bandelettes, momifié ! Quel spectacle ! Si bien que tous sont cloués sur place et que Jésus sait ordonner : « Déliez-le, et laissez-le aller » (Jean 11, 44). Quel exemple réconfortant pour nous, en voyant ce que Jésus a fait pour son ami ! Car « Jésus est ton ami. — l’Ami. — Avec un cœur de chair comme le tien. — Avec des yeux pleins de bonté, qui ont versé des larmes pour Lazare… — Et il t’aime, toi, autant que Lazare » (saint Josémaria, Chemin, n° 422). Que n’est-il pas disposé à faire aussi pour nous… Un exemple réconfortant, parce qu’il est le gage de nos résurrections spirituelles, l’assurance que rien n’est définitivement perdu ici-bas. Lazare mourra une deuxième fois, définitive celle-là. (fin)

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