ce blog est bloqué à l'entrée en Chine depuis le mois de mai 2007

dimanche 15 février 2015

La résurrection de Lazare (5)

La résurrection de Lazare (5)

« Et il dit : « Où l'avez-vous mis ? » « Seigneur, lui répondirent-ils, venez et voyez. » Et Jésus pleura » (Jean 11, 34-35). Nous ne pouvons pas rester insensibles face à la douleur de notre Seigneur. Elle n’est pas feinte. C’est sa très Sainte Humanité qui s’exprime de la sorte. « Il a été éprouvé en tout de la même manière que nous, le péché exclu » (Hébreux 4, 15). Nous le voyons bien ici. Et c’est très beau. Jésus nous est très proche. Il nous comprend dans notre détresse, parce qu’il l’a connue personnellement, il l’a partagée. « Les Juifs dirent : « Voyez comme il l'aimait. » Mais quelques-uns d'entre eux dirent : « Ne pouvait-il pas, lui qui a ouvert les yeux d'un aveugle-né, faire aussi que cet homme ne mourût point? » (Jean 11, 36-37). « Jésus donc, frémissant de nouveau (lire la suite) en lui-même, se rendit au sépulcre » (Jean 11, 38). Son émotion n’est pas passagère, mais profonde, comme profond était son lien d’amitié avec Lazare et ses deux sœurs. Il souffre aussi pour elles, à cause de leur propre douleur. « Jésus donc, frémissant de nouveau en lui-même, se rendit au sépulcre: c'était un caveau, et une pierre était posée dessus » (Jean 11, 38). C’est le style de tombeau de l’époque, obstrué par une pierre que l’on fait rouler, et qu’il est fort difficile ensuite de déplacer. L’on se souvient de la réflexion que se font les saintes femmes au matin de Pâques ; tandis qu’elles se rendent au Saint-Sépulcre pour achever d’embaumer le corps du Seigneur : « Elles se disaient entre elles : « Qui va nous rouler la pierre de devant l’entrée du tombeau ? » (Marc 16, 3). Ce jour-là, la pierre avait déjà été roulée… Mais aujourd’hui, elle se pose, car Lazare est bel et bien dans la tombe. Aussi Jésus ordonne-t-il : « Ôtez la pierre ! » (Jean 11, 39). Cette injonction provoque la surprise. Marthe a beau croire que Jésus est la Résurrection et le Messie, elle hésite : « Marthe, la sœur de celui qui était mort, lui dit : « Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu'il est là » (Jean 11, 39). Que ce soit le quatrième ou le quarantième jour n’a pas d’importance pour Jésus. « Jésus lui dit : « Ne vous ai-je pas dit que si vous croyez, vous verrez la gloire de Dieu ? » (Jean 11, 40). Cette gloire de Dieu pour laquelle Lazare est tombé malade puis est décédé. Cette gloire de Dieu que seuls quelques privilégiés ont pu voir, comme Moïse sur le mont Horeb et les apôtres Pierre, Jacques et Jean sur le mont Thabor, au jour de la Transfiguration (cf. Lc 9, 28-36). Ce à quoi sommes aussi appelés. C’est l’autre issue du jugement particulier : le ciel. En quoi consiste-t-il ? « Ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, et qui sont parfaitement purifiées, vivent pour toujours avec le Christ. Ils sont pour toujours semblables à Dieu, parce qu’ils le voient " tel qu’il est " (1 Jean 3, 2), face à face (cf. 1 Corinthiens 13, 12 ; Apocalypse 22, 4). […] Cette vie parfaite avec la Très Sainte Trinité, cette communion de vie et d’amour avec Elle, avec la Vierge Marie, les anges et tous les bienheureux est appelée " le ciel ". Le ciel est la fin ultime et la réalisation des aspirations les plus profondes de l’homme, l’état de bonheur suprême et définitif » (Catéchisme de l’Église Catholique, nos 1023-1024). (à suivre…)

Aucun commentaire: