samedi 10 janvier 2015
mardi 6 janvier 2015
Maternité de Marie (6)
Maternité de Marie (6)
C’est pourquoi j’insiste : Monstra te esse Matrem. Sous toutes les formes nécessaires, de toutes les façons utiles à mon âme, cette âme qui, en dernière instance, porte un reflet de la beauté et de la sainteté de votre fils premier-né, Jésus-Christ notre Seigneur. Cette âme qui est la demeure de votre divin Époux, le Saint-Esprit, et, avec lui du Père et du Fils, et donc votre propre habitacle.
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : christianisme, diable, maternité divine, Ponce Pilate, religion, spiritualité, Vierge Marie
lundi 5 janvier 2015
Maternité de Marie (5)
Maternité de Marie (5)
Le fait est que si le diable trouve Marie dans une âme, il sait qu’il n’a plus rien à faire et les victoires occasionnelles qu’il remporte se transforment toujours en défaites cuisantes pour lui, tôt ou tard. Il en est un, en revanche, qui apprécie grandement cette présence de Marie dans une âme : l’Esprit Saint : « Quand le Saint-Esprit, son époux, l’a trouvée dans une âme, il y vole, il y entre pleinement, il se communique à cette âme abondamment et autant qu’elle donne place à son épouse » (saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, n° 36).
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : christianisme, diable, Grignion de Montfort, maternité spirituelle, religion, Saint-Esprit, spiritualité, Vierge Marie
dimanche 4 janvier 2015
Maternité de Marie (4)
Maternité de Marie (4)
Mais, si le diable cherche à nous attirer à lui pour nous faire partager son malheur éternel, Marie, de son côté, veut notre bien le plus plénier possible. Et cela, elle le connaît. Il sait de quoi il s’agit. Elle s’en délecte en permanence. C’est bien parce qu’elle en fait l’expérience bienheureuse qu’avec sa toute-puissance maternelle elle s’ingénie à nous rapprocher de son divin Fils, car lui seul peut nous tirer des pesanteurs terrestres et nous sauver du mal, nous arracher aux griffes du diable fourchu. Oh ! Elle ne nous force pas, notre Mère. Non.
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : Agneau de Dieu, christianisme, Croix, diable, maternité divine, religion, spiritualité, Vierge Marie
samedi 3 janvier 2015
Maternité de Marie (3)
Maternité de Marie (3)
Si une mère s’agace de ce que son enfant se comporte mal, cette imperfection est absente chez Marie. Elle nous reprend, parce que c’est ce que lui dicte l’amour immense et sans défaut qu’elle nous porte. Monstra te esse Matrem ! Oui, Marie, ma Mère, je vous donne toute licence pour me semoncer autant que de besoin. Vous n’utiliserez jamais la violence. C’est ce que vous avez appris de votre divin Fils.
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : christianisme, création, diable, maternité divine, méphistophélès, religion, spiritualité, Vierge Marie
vendredi 2 janvier 2015
Maternité de Marie (2)
Maternité de Marie (2)
Or, voici que Jésus se disposait à guérir un malade qui, non sans mal, avait réussi à venir à sa rencontre. Mais il se trouve que c’était un jour de sabbat… Et aussitôt les gens de bien s’empressent de le critiquer. Toutes les contraintes que leurs pères ont ajoutées à la Loi et qui la déforment, la raidissent, la durcissent, contraintes auxquelles ils souscrivent, interdisent de venir en aide au prochain le jour du sabbat, mais pas de tirer sa brebis du puits dans lequel il est tombé : « Lequel d’entre vous, s’il n’a qu’une brebis et qu’elle tombe dans un trou le jour du sabbat, ne la saisira pour l’en retirer ? » (Matthieu 12, 11). Cette situation de formalisme rigide
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : Alvaro del Portillo, Ave Maris stella, christianisme, Madrid, maternité divine, religion, spiritualité, Vierge Marie
jeudi 1 janvier 2015
Maternité de Marie (1)
Maternité de Marie (1)
Une mère ne peut pas être que toute tendresse. Elle se doit de hausser le ton parfois, pour empêcher son enfant de faire une bêtise, pour l’amener à obéir et à faire son devoir, ce à quoi il résiste souvent, préférant satisfaire ses caprices. Sa mère doit se forcer à prendre un visage grave, alors même que son cœur est rempli d’amour pour cet enfant rebelle. C’est bien parce qu’elle l’aime d’ailleurs qu’elle le reprend ainsi, pour la forme pourrait-on dire, afin de lui apprendre à se comporter comme il convient, de façon responsable, non seulement face aux hommes, mais aussi et surtout face à Dieu.
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : christianisme, coeur de Marie, maternité divine, religion, spiritualité, Vierge Marie
dimanche 28 décembre 2014
La Sainte Famille (5)
La Sainte Famille (5)
Quand Jésus atteint l’âge de douze ans accomplis, il monte pour la première fois en pèlerinage à la Ville Sainte, où il sera tellement heureux de se trouver dans la maison de son Père qu’il y restera trois jours ! Sa joie devait être incommensurable, indescriptible. Que voulait-il voir de plus grand, de plus consolant, de plus réconfortant que d’être pleinement chez soi ? Notre Seigneur déclarera un jour : « En vérité, en vérité, je vous le dis : le Fils ne peut rien faire de lui-même qu’il ne le voie faire au Père » (Jean 5, 19).
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : christianisme, Immaculée conception, Jérusalem, magnificat, Noël, prière, religion, saint josemaria, saint Joseph, sainte famille, spiritualité, Vierge Marie
samedi 27 décembre 2014
La Sainte Famille (4)
La Sainte Famille (4)
Puisque je suis membre de la Sainte Famille, ce n’est pas par pour rien. Cela doit imprimer sa marque à mon existence, avoir des conséquences visibles et opératives. Et celle-là est principale et essentielle. Celle qui conditionne tout le reste et imprime une orientation décisive à toute notre vie, pour toute la vie : se donner à Dieu. Ou bien nous nous donnons à Dieu, et nous menons une vie naturelle et surnaturelle, ou bien nous refusons de le faire et nous nous gardons égoïstement pour nous-mêmes, et nous végétons en attendant de devoir être rejetés in fine par le Seigneur : « Vous vous prendrez à dire : ‘Nous avons mangé et bu sous tes yeux, et tu as enseigné dans nos rues.’ Mais il dira : ‘Je vous dis que je ne sais d’où vous êtes. Écartez-vous de moi, vous tous, fauteurs d’iniquité » (Luc 13, 26-27). « Serviteur mauvais et paresseux ! […] Il te fallait mettre mon argent chez les banquiers et, à mon retour, j’aurais récupéré mon bien avec un intérêt » (Matthieu 25, 26-27). J’étais en droit de l’attendre. Tout homme un tantinet responsable, qui sort de lui-même et s’arrête à réfléchir deux secondes, aurait eu ce réflexe sensé.
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : Alvaro del Portillo, Bethléem, christianisme, Nazareth, Noël, Rédemption, religion, sainte famille, spiritualité, Vierge Marie
vendredi 26 décembre 2014
La Sainte Famille (3)
La Sainte Famille (3)
« Formons une couronne autour de la Sainte Vierge qui a donné la vie humaine dans la nuit de la naissance de Dieu ! Entourons la Sainte Famille ! » (Jean-Paul II, Message de Noël, 25 décembre 1980). Disons-leur que nous les aimons, que nous nous mettons volontiers, de tout cœur à leur service, s’ils le veulent bien. Et que nous ferons de notre mieux, tout en étant conscients de nos énormes limites.
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : christianisme, Jean-Paul II, religion, Sacha Guitry, sainte famille, spiritualité, Vierge Marie
jeudi 25 décembre 2014
La Sainte Famille (2)
La Sainte Famille (2)
Au contact de Marie et de Joseph nous découvrons comment nous pouvons nous occuper dans nos diverses activités sans nous séparer mentalement et affectivement de Jésus, en tâchant de ne pas le perdre du regard, et en revenant souvent physiquement auprès de lui, pour le dévorer des yeux, pour laisser notre cœur s’enflammer d’amour et protester de notre désir sincère de nous mettre pleinement à sa disposition, corps et biens, de le servir par tout ce que nous faisons afin de, comme lui, rendre gloire à son Père. Notre vie ne peut avoir d’objectif plus élevé, ni meilleur. Un objectif qui sollicite ce qu’il y a de plus noble en nous, qui nous fait être nous-mêmes de façon plus accomplie.
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : christianisme, Noël, religion, saint Joseph, sainte famille, spiritualité, Vierge Marie
mercredi 24 décembre 2014
La Sainte Famille (1)
La Sainte Famille (1)
C’est tardivement que l’iconographie chrétienne représente la scène de la Nativité du Seigneur en plaçant Marie et Joseph, agenouillés, de part et d’autre de l’Enfant couché dans la mangeoire sur de la paille, notamment après les révélations de Marie à sainte Brigitte de Suède (1303-73), comme dans le retable de Sully. Auparavant, l’on montrait Marie en gésine, Maria in Wochenbett, alitée et venant d’accoucher. De par notre baptême, nous sommes devenus enfants de Dieu et, à ce titre, nous faisons partie de la Sainte Famille, (lire la suite) comme saint Josémaria aimait à le souligner. Nous en sommes membres à part entière et de plein droit, car frères du Fils Premier-Né de Dieu venu parmi nous. Et comme, « auprès de Dieu qui est éternel, tu es un enfant plus petit qu’un petiot de deux ans auprès de toi » (saint Josémaria, Chemin, n° 860), nous avons besoin de l’aide de la Vierge Marie et du père nourricier du Sauveur.
Publié par
Dominique
à
01:00
0
commentaires
Catégories : christianisme, crèche, Jean-Paul II, litanies de Lorette, nativité, Noël, religion, saint josemaria, saint Joseph, sainte Brigitte, sainte famille, Salve Regina, spiritualité
lundi 1 décembre 2014
L'ordre
L'ordre
L’ordre consiste à nous mettre dans la position prescrite à l’homme pour satisfaire à la fin en vue de quoi Dieu l’a créé. Or, Dieu a créé l’homme non en vue de lui-même, mais pour aimer et servir Dieu qui l’a créé. Quand il fait cela, c’est-à-dire quand il a appris à connaître Dieu par la foi et le servir par l’obéissance, il s’est pacé dans l’ordre et il réalise les conditions nécessaires pour que Dieu vienne à lui. Chacun de son côté a fait la moitié du chemin. La vérité et la miséricorde se sont rencontrées, la justice et l’amour se sont donnés le baiser de paix (Ps 84, 11). Si tu détournes ton pied du sabbat, dit Isaïe, c’est-à-dire si tu considères cette vie qui t’a été donnée, le chemin que tu as à y faire, comme au sein de ce jour qui m’a été tout entier consacré, « si tu cesses de faire ta volonté dans mon jour saint, et tu l’appelles un sabbat exquis, le jour saint et glorieux du Seigneur, et si tu le glorifies en ne faisant pas ta propre voie, et si ta volonté personnelle n’y est pas trouvée : alors tu te délecteras sur ton Seigneur, et je t’élèverai au-dessus des hauteurs de la terre, et je te nourrirai de l’héritage de Jacob ton père. Alors la lumière fera irruption comme le matin, et la santé devancera ton attente, et la justice précèdera ta face et la gloire de Dieu te réunira » (c’est-à-dire que tu cesseras d’être dispersé de tous côtés en toutes sortes de pensées, de désirs et d’imaginations inutiles). Paul Claudel, « Lettre à Madame d’A. », 14 mai 1932, dans Toi, qui est-tu ? (Tu, quis es ?), Paris, Gallimard, 58e éd., 1941, p. 93-94.
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : christianisme, Claudel, création, Jacob, livre, ordre, religion, sabbat, spiritualité
dimanche 30 novembre 2014
Année de la vie consacrée
Année de la vie consacrée
Le pape François inaugure aujourd'hui l'Année de la vie consacrée, qui s'achèvera par un synode sur le sujet. Je rappelle la parution récente du Vade mecum de la vie consacrée, qui pourra être utile dans ce contexte. « Cet instrument de travail et de consultation devrait rendre le droit plus proche des fidèles concernés. On peut émettre le souhait qu’il contribue à démonter les affects anti juridiques ou anti institutionnels qui constituent encore un obstacle à l’épanouissement et à la croissance des communautés. La vie consacrée est une vie donnée au Seigneur, un signe du Royaume à venir déjà présent dans notre monde. Elle doit resplendir par la netteté de sa profession des conseils évangéliques et de sa participation à la mission de l’Église. La norme canonique, qui a pour suprême critère le salut des âmes, est le garant du respect des droits de chacun et du respect du charisme propre à chaque institut de vie consacrée » (Mgr Roland Minnerath, archevêque de Dijon, Président du Conseil pour les questions canoniques de la Conférence des évêques de France). Ce Vade mecum, rédigé sous forme de questions-réponses est conçu avant tout à l’intention des religieuses, afin de mettre à leur disposition sous une forme pratique l’ensemble des dispositions gouvernant la vie consacrée, qu’il s’agisse des canons du Code de droit canonique de 1983 ou des documents publiés depuis par la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique. Mgr Dominique Le Tourneau Vade mecum de la vie consacrée Traditions Monastiques, septembre 2014 www.traditions-monastiques.com 35 euros
Publié par
Dominique
à
00:38
0
commentaires
Catégories : livre, religieux, vie consacrée
vendredi 28 novembre 2014
Le progrès véritable
Le progrès véritable
Un agnostique des plus connus me demandait naguère si je pensais que l’humanité progressait, régressait ou ne changeait pas. Tranquillement certain que son énoncé couvrait toutes les possibilités, il ne voyait pas qu’il parlait en termes abstraits, en homme de système insoucieux de l’histoire. Je lui demandai à mon tour, s’il pensait que M. Smith progressait, régressait ou ne changeait pas entre sa trentième et sa quarantième année. Il parut alors frappé par cette idée lumineuse que cela dépendait principalement de M. Smith et de ce qu’il décisait. Jusqu’à ce moment précis, mon interlocuteur ne s’était pas avisé que l’humanité avait un pouvoir de décision, que sa course n’était pas une trajectoire rectiligne, ascendante ou descendante, mais ressemblait plutôt à celle d’un homme qui se promène dans une vallée, s’arrête, repart, entre dans une église ou tombe ivre mort dans un fossé. La vie de l’homme est une histoire pleine d’aventures. Et la même chose est vraie, dit notre vision, de l’histoire de Dieu. G. K. Chesterton, L’Homme éternel, Bouère, DDM, 3e éd., 1999, p. 263-264, chap. « La clé de la prison ».
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : Chesterton, christianisme, humanité, progrès technique, religion
mercredi 26 novembre 2014
Les bienfaits de la patience
Les bienfaits de la patience
La patience, c’est ce qui nous procure la vertu et nous garde pour Dieu. La patience tempère la colère, freine la langue, redresse la pensée, garde la paix, règle les normes de vie, rompt l’élan de la concupiscnece, réprime la violence de l’orgueil, éteint le feu de la haine. […] Elle nous rend humbles dans la prospérité, forts dans l’adversité et doux dans les mensonges et les outrages. Elle enseigne à pardonner immédiatement à ceux qui font le mal ; et elle porte ceux qui ont péché à prier beaucoup et longtemps. La patience vainc les tentations, accueille les tribulations et supporte jusqu’au bout les souffrances et le martyre. C’est elle qui donne un fondement des plus sûrs à notre foi, elle qui porte notre espérance à ses sommets. C’est elle qui dirige nos actes pour que nous puissions nous maintenir sur le chemin du Christ, tandis que nous avançons avec son aide ; c’est elle, enfin, qui nous fait persévérer comme enfants de Dieu. Saint Cyprien, De bono patientiæ 20.
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : christianisme, patience, religion, saint Cyprien, spiritualité
lundi 24 novembre 2014
Primauté de Rome
Primauté de Rome
Je ne reconnais, moi, l’importance centrale de la chaire de Rome que dans le sens où elle était reconnue par saint Maxime le Confesseur et par saint Théodore Studite. Voici ce que dit saint Maxime le Confesseur : jusqu’aux confins de l’univers et partout sur la terre, tous ceux qui confessent notre Seigneur impeccablement et en termes orthodoxes, lèvent les yeux sur la très sainte Église des Romains, la contemplant comme un soleil de lumière éternelle, contemplant a confession et sa foi, recevant d’elle la lumière brillante et éclatante des dogmes sacrés hérités des Pères. […] Car, dès le début même, depuis qu’est descendu vers nous le Verbe de Dieu Incarné, toutes les Église chrétiennes, partout, ont accepté et tiennent / cette Église romaine ; la plus grande parmi les Églises, comme une forteresse unique, solide et ferme, comme le fondement qui, selon la promesse du Sauveur, ne sera jamais ébranlé par les portes de l’Enfer, comme possédant les clefs de la foi orthodoxe en lui et de sa Confession. Soloviev, La grande controverse, 1883, trad. française Paris, 1953, p. 79, cité dans Maxime le Confesseur. La charité avenir du divin de l’homme par Juan Miguel Garrigues, préface de M.-J. Le Guillou, Paris, Beauchesne, 1976, p. 18-19.
Publié par
Dominique
à
01:00
0
commentaires
Catégories : christianisme, enfer, histoire, pape, primauté, religion, Rome, saint Maxime le Confesseur, Soloviev
samedi 22 novembre 2014
Islam : son succès
Islam : son Succès
Le byzantinisme, qui a été en principe hostile au progrès chrétien, qui a voulu réduire toute la religion à un fait accompli, à une formule dogmatique, et à une cérémonie liturgique, cet anti-christianisme caché sous un masque orthodoxe a dû succomber dans son impuissance morale devant l’anti-christianisme franc et honnête de l’islam. Il est curieux de constater que la nouvelle religion avec son dogme fataliste, est apparue juste au moment où l’empereur Héraclius inventait l’héréise monothélite, c’est-à-dire la négation masquée de la liberté et de l’énergie humaines. On voulait par cet arifice consolider la religion officielle, ramener à l’unité l’Égypte et l’Asie. Mais l’Égypte et l’Asie préférèrent l’affirmation arabe à l’expédient byzantin. Si l’on ne tenait pas compte du long travail anti-chrétien du Bas-Empire, il n’y aurait rien de plus surprenant que la facilité de la conquête musulmane. Cinq années suffirent pour réduire à une existence archéologique trois grands patriarcats de l’Église orientale. Il n’y avait pas de conversions à faire, il n’y avait qu’un vieux voile à déchirer. Soloviev, La Russie et l’Église universelle, 1889, trad. française, Paris, 5e éd., 1922, p. L, cité dans Maxime le Confesseur. La charité avenir du divin de l’homme par Juan Miguel Garrigues, préface de M.-J. Le Guillou, Paris, Beauchesne, 1976, p. 16.
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : Byzance, christianisme, Egypte, histoire, islam, religion
jeudi 20 novembre 2014
Histoire et Evangile
Histoire et Evangile
La pratique de l’histoire m’a aidée à mieux comprendre l’Église, et donc à mieux comprendre comment la foi est à l’œuvre dans le monde ; inversement, les exigences de vérité qu’il y a dans l’Évangile m’ont guidée et encouragée dans ma pratique d’historienne. Un de nos professeurs aux Chartes, Léon Levillain, nous donnait l’Évangile comme exemplaire du point de vue de l’historien. Quatre témoins dont deux sont des témoins oculaires, rapportent les mêmes faits et gestes, avec des petites divergences de l’un à l’autre.
Publié par
Dominique
à
01:53
0
commentaires
Catégories : apôtres et évangélistes, christianisme, Évangile, foi, histoire, livre, Régine Pernoud, religion
mardi 18 novembre 2014
Evangile et Histoire
Evangile et Histoire
La pratique de l’histoire m’a aidée à mieux comprendre l’Église, et donc à mieux comprendre comment la foi est à l’œuvre dans le monde ; inversement, les exigences de vérité qu’il y a dans l’Évangile m’ont guidée et encouragée dans ma pratique d’historienne. Un de nos professeurs aux Chartes, Léon Levillain, nous donnait l’Évangile comme exemplaire du point de vue de l’historien. Quatre témoins dont deux sont des témoins oculaires, rapportent les mêmes faits et gestes, avec des petites divergences de l’un à l’autre. Ces divergences, qui témoignent de la personnalité différente de chacun d’eux
Publié par
Dominique
à
01:06
0
commentaires
Catégories : evangile, foi, histoire, livre, moyen-âge, Régine Pernoud, vérité
Respect du dimanche
Respect du dimanche
Dans le respect de la liberté religieuse et du bien commun de tous, les chrétiens ont à faire reconnaître les dimanches et jours de fête de l’Église comme des jours fériés légaux. Ils ont à donner à tous un exemple public de prière, de respect et de joie et à défendre leurs traditions comme une contribution précieuse à la vie spirituelle de la société humaine. Si la législation du pays ou d’autres raisons obligent à travailler le dimanche, que ce jour soit néanmoins vécu comme le jour de notre délivrance qui nous fait participer à cette « réunion de fête », à cette « assemblée des premiers-nés qui sont inscrits dans les cieux » (Hébreux 12, 22-23). Catéchisme de l’Église Catholique, n° 2188.
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : catholicisme, dimanche, loisirs, prière, religion, spiritualité
dimanche 16 novembre 2014
Unité de vie (4)
Unité de vie (4)
« Vous devez maintenant comprendre — avec une clarté nouvelle — que Dieu vous appelle à le servir dans et à partir des tâches civiles, matérielles, séculières de la vie humaine : c’est dans un laboratoire, dans la salle d’opération d’un hôpital, à la caserne, dans une chaire d’université, à l’usine, à l’atelier, aux champs, dans le foyer familial et au sein de l’immense panorama du travail, c’est là que Dieu nous attend chaque jour. Sachez-le bien : il y a quelque chose de saint, de divin, qui se cache dans les situations les plus ordinaires et c’est à chacun d’entre vous qu’il appartient de le découvrir » (Entretiens, n° 114). Ce « quelque chose de divin », il nous appartient de le développer, de le faire fructifier pour la gloire de Dieu, ad majorem Dei gloriam, en travaillant, non pour des motifs humains, mais premièrement et fondamentalement par amour.
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : apostolat, christianisme, opus dei, religion, saint josemaria, spiritualité, unité de vie
vendredi 14 novembre 2014
Unité de vie (3)
Unité de vie (3)
C’est le propre des saints, qui vivent si près de Dieu qu’ils se sentent constamment attirés par lui, qui sentent intensément sa présence, et qui peuvent ainsi se réjouir de leurs faiblesses : « Je préfère donc bien volontiers me glorifier de mes faiblesses, afin que la puissance du Christ habite en moi. C'est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les opprobres, dans les nécessités, dans les persécutions, dans les détresses, pour le Christ ; car lorsque je suis faible, c'est alors que je suis fort » (2 Corinthiens 9-10). Les saints savent remercier Dieu même quand ils sont humiliés, traînés dans la boue ou quand ils manquent de tout, y compris du nécessaire pour vivre, ce qu’exprime bien cet autre point de Chemin : « Habitue-toi à élever ton cœur vers Dieu en action de grâces, et souvent dans la journée. — Parce qu’il te donne ceci ou cela. — Parce qu’on t’a humilié. — Parce que tu ne possèdes pas ce dont tu as besoin, ou parce que tu le possèdes. Parce que sa Mère,
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : christianisme, religion, saint josemaria, sainteté, spiritualité, unité de vie, vie ordinaire, Vierge Marie
mercredi 12 novembre 2014
Unité de vie (2)
Unité de vie (2)
Nous connaissons cette autre interrogation, que nous lisons dans un point de Chemin : « As-tu pris la peine de penser à quel point il est absurde de dépouiller sa qualité de catholique, en entrant à l’université ou dans un groupement professionnel, à l’académie ou au parlement, comme on laisse un pardessus au vestiaire ? » (n° 353). N’est-ce pas ce qu’il nous arrive parfois de faire ? Nous n’osons pas affirmer franchement notre foi, nos convictions, dans notre milieu professionnel ou lors d’une invitation chez des amis, de peur de choquer, d’être mal compris, disons-nous, alors qu’en réalité c’est surtout pour nous éviter des complications. Or, saint Josémaria nous dit également ceci : « ‘Ma vie se heurtant à un milieu paganisé ou païen, mon naturel ne va-t-il pas sembler factice ?’ me demandes-tu. — Je te réponds : il y aura choc, sans doute, entre ta vie et ce milieu ; et ce contraste, où ta foi se confirmera par les œuvres, est précisément le naturel que je te demande (Chemin, n° 380). (lire la suite)
Si nous ne parlons pas de Dieu, ne serait-ce que par l’exemple – mais l’exemple ne suffit pas à lui seul – qui d’autre le fera ? Seigneur, fais-moi comprendre que je ne suis pas là où je me trouve par hasard. C’est toi qui m’y a envoyé : « Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais c'est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, pour que vous alliez et que vous portiez du fruit, que votre fruit demeure » (Jean 15, 16). Pour que je porte du fruit. Tu comptes donc sur moi, Seigneur, pour que ton Église s’enracine davantage dans mon milieu professionnel, social, familial ; pour que la vérité gagne du terrain.
Et moi, à quoi est-ce que je pense habituellement ? Il ne s’agit certes pas de changer d’activité ou de lieu. Non. Chacun de nous doit rester à cette place où Dieu l’a mis : « Que chacun demeure dans l’état même où l’appel divin l’a trouvé » (1 Corinthiens 7, 20). Il doit continuer d’y faire ce qu’il fait, mais en y mettant plus souvent une intention surnaturelle, en l’offrant à Dieu pour des intentions concrètes. Parmi celles-ci figurent tel collègue qui ne veut apparemment rien savoir de la religion, qui élude toute conversation sérieuse, qui ne se livre pas, mais… Et tel autre collègue qui mène une vie dissolue, mais… Et un troisième qui…
De la sorte, notre travail professionnel et toutes nos activités se transforment en prière et en apostolat. C’est cela l’unité de vie. Tel a été l’enseignement constant de saint Josémaria, conduit très tôt sur cette voie par le Saint-Esprit, enseignement relayé par le bienheureux Álvaro. Écoutons le fondateur de l’Opus Dei : « Notre vie consiste à travailler et à prier, et inversement, à prier et à travailler. Car le moment arrive où l’on ne sait plus distinguer ces deux concepts, des deux mots, contemplation et action, qui finissent par signifier la même chose dans l’esprit et dans la conscience. »
(à suivre…)
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : Alvaro del Portillo, christianisme, religion, saint josemaria, spiritualité, travail, unité de vie
lundi 10 novembre 2014
Unité de vie (1)
Unité de vie (1)
« Alors Jésus parla aux foules et à ses disciples, disant : Les scribes et les Pharisiens se sont assis sur la chaire de Moïse. Faites donc et observez tout ce qu'ils vous disent; mais n'imitez pas leurs actions, car ils disent et ne font pas. […] Ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes, car ils élargissent leurs phylactères et allongent leurs houppes » (Matthieu 23, 1-3.5). Combien de gens agissent ainsi ! Être remarqué par les autres, admiré des autres devient le critère de « moralité » des actes. Ce n’est plus la bonté objective qui compte, mais la notoriété, l’approbation de la foule. Ce qui implique que l’on ne se comporte pas de la même façon en privé, en l’absence de public. Comment qualifier quelqu’un de cet acabit ? C’est un pantin désarticulé. Il se situe aux antipodes de ce que doit être une vie chrétienne. Celle-ci, en effet, doit être marquée par l’unité de vie, pour reprendre une expression forgée par saint Josémaria.
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : apostola, christianisme, pharisien, religion, saint Augustin, saint josemaria, sainteté, spiritualité, unité de vie
samedi 8 novembre 2014
Euthanasie
Euthanasie
L’idée même qu’un être humain puisse perdre sa valeur parce qu’il serait faible, malade ou vieux et, par là-même, dans une situation de perte d’autonomie, me paraît à vrai dire intolérable sur le plan éthique, à la limite des plus funestes doctrines des années trente. […] Que l’on s’oppose à l’acharnement thérapeutique me semble au plus haut point justifié. Reste qu’entre un prétendu geste humanitaire consistant à tuer, fût-ce par charité et un autre visant à entourer d’amour, on me permettra de choisir toujours le second. Affaire de morale, en effet.
Luc Ferry, Le Figaro, 26 novembre 2009.
Publié par
Dominique
à
03:56
0
commentaires
Catégories : éthique, euthanasie
jeudi 6 novembre 2014
Judas (4)
Judas (4)
La trahison de Judas a commencé par un petit manquement à la pauvreté. Il s’est permis un jour de prendre pour lui quelques piécettes de la bourse. Oh ! Ce n’était pas grand chose. Ce n’est jamais grand-chose au départ. C’était sans importance. Cela semblait ne rien remettre en cause. Si justement. Cela remettait en cause la fidélité, qui doit être sans faille, car c’était commencer à trahir la fidélité à son Seigneur et à ses compagnons. Cette fidélité n’était en apparence pas entamée dans l’immédiat. Mais l’amour de l’argent allait insensiblement grignoter du terrain et remplacer l’amour de Dieu au point que Judas soit capable de franchir le pas et d’aller livrer, d’aller vendre son Maître pour une poignée de pièces de monnaie, pour « trente pièces d’argent » (Matthieu 26, 15).
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : apôtres et évangélistes, christianisme, espérance, Judas, pauvreté, religion, spiritualité
mardi 4 novembre 2014
Judas (3)
Judas (3)
La vie qui est si belle et joyeuse avec notre Seigneur, comme il est facile d’en faire l’expérience, devient de plus en plus aigrie et intolérable pour lui. Là où les autres respirent un air frais, sans cesse renouvelé, parce que Jésus ne parle pas comme les scribes et les pharisiens (cf. Marc 1, 22), mais avec une autorité naturelle (cf. Marc 1, 32), qui attire, qui enthousiasme, lui, il étouffe comme dans un carcan, dont il finit pas décider de se libérer, mais de mauvaise manière.
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : apôtres et évangélistes, christianisme, Judas, pauvreté, religion, spiritualité
dimanche 2 novembre 2014

Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : christianisme, défunts, Gethsémani, Jean-Paul II, religion, spiritualité, Toussaint, Vierge Marie
samedi 1 novembre 2014
Toussaint
Toussaint

Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : christianisme, Claudel, Jeanne d'Arc, religion, saint Michel, sainte Catherine de Sienne, spiritualité, Toussaint