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mardi 8 mai 2007

8 mai : sainte Jeanne d'Arc


8 mai : sainte Jeanne d'Arc


En la fête de sainte Jeanne d’Arc, patronne secondaire de la France, nous pouvons nous inspirer d’une homélie prononcée le 8 mai 2001 par Monseigneur Baldelli, nonce apostolique en France.
[…] Nous sommes tous appelés à être des saints, c’est-à-dire à vivre la plénitude de la vie chrétienne, la perfection de la charité. C’est Jésus lui-même qui nous y exhorte : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Matthieu 5, 48), c’est-à-dire vivez dans la charité qui est le ciment de toutes les vertus chrétiennes. L’appel à la plénitude de la vie chrétienne s’adresse à tous ceux qui croient au Christ, quels que soient (lire la suite) leur état ou leur rang (Lumen gentium, n° 40). Ce n’est pas réservé à des privilégiés ou à des êtres d’une nature supérieure. Ce n’est pas à dire que nous serons impeccables et irréprochables. Mais un vrai chrétien, qui au baptême a fait profession de suivre Jésus-Christ, doit avoir à cœur de se conformer le plus possible à son Maître. Mais, me direz-vous, comment l’exemple de Jeanne d’Arc peut-il être profitable à chacun d’entre nous ? Elle eut une vocation mystérieuse, une destinée exceptionnelle, elle est plus admirable qu’imitable, quel rapport entre elle et nous ? Permettez-moi d’insister : si chaque vocation est particulière, si Dieu attend de chacun de nous un service déterminé là où il nous a placés, il désire certainement que nous suivions les traces de Jésus, que nous cherchions à faire sa volonté, de tout notre cœur et de toute notre âme.
Vous savez combien diverses sont les vocations, même parmi les laïcs, qui constituent l’immense majorité des chrétiens : voyez seulement quelle différence il y a entre les saints que vous connaissez bien et qui sont pour nous des exemples. Jeanne d’Arc, sans doute, a connu un appel particulier, elle a vécu des événements extraordinaires, elle a subi des épreuves inouïes pour une jeune fille de son âge. Mais elle fut aussi, à bien des égards, une jeune chrétienne simple, fidèle, exemplaire.
Voyez quel esprit de foi anime toute son action, toutes ses paroles. Elle a été baptisée, elle connaît les prières essentielles, mais elle ne sait ni lire ni écrire. C’est une « bonne fille, aimant et craignant Dieu ». Sa formation est élémentaire, mais sa droiture, sa simplicité et son humilité la guident dans la fidélité à l’Esprit Saint, depuis le premier appel jusqu’au moment suprême. Elle ne cherche que la volonté du Seigneur : « Messire Dieu premier servi ! » Quand elle décide, quand elle encourage, c’est toujours « de par Dieu, le Roi du Ciel ». Sa foi se nourrit d’une prière fervente et confiante, de la fidélité à l’Eucharistie et à la Pénitence, de sa soumission admirable, malgré les difficultés, à l’Église et au Pape : « Je m’en rapporte au jugement du Pape. Nous devons obéir au Pape qui est à Rome. » Elle est si remplie de l’Esprit Saint qu’elle trouve spontanément des réponses étonnantes de bon sens et d’à propos qui désarment ses adversaires. Entre beaucoup d’autres, vous connaissez une de ses reparties qui nous reste comme un trait de sagesse et de prudence : quand ses juges, pour la mettre à l’épreuve et la prendre en défaut, lui demandent insidieusement si elle est en état de grâce, la réponse jaillit : « Si j’y suis, Dieu m’y garde, si ne n’y suis, Dieu m’y mette. » Et combien d’autres traits analogues pouvons-nous relever dans sa courte vie !

(à suivre le 13 mai)

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