Les "mois de Marie"
Les "mois de Marie"
Le mois de mai, comme le mois d'octobre, est un mois que les catholiques consacrent à honorer spécialement la Vierge Marie. Voici l'explication de cette coutume."Au sujet de la pratique du mois particulièrement dédié à la Vierge Marie, qui est répandue dans de nombreuses Églises, tant de l’Orient que de l’Occident, il est opportun de rappeler des orientations essentielles.
En Occident, les mois dédiés à la Vierge Marie, surgis à une époque, où les références à la Liturgie en tant que forme normative du culte chrétien étaient peu abondantes, se sont développés parallèlement au culte liturgique. Cette situation a engendré des problèmes de caractère liturgico-pastoral, qui demeurent encore et qui, du fait de leur importance, méritent d’être évalués très soigneusement.
En se limitant à l’évocation de la coutume occidentale (lire la suite) de célébrer un "mois marial" en mai (en novembre, dans certains pays de l’hémisphère sud), il est opportun de tenir compte à la fois des exigences de la Liturgie, des diverses attentes des fidèles, et de leur maturation dans la foi, et il convient aussi d’étudie r l’ensemble des problèmes, que pose cette pratique des "mois de Marie", dans le cadre de la "pastorale d’ensemble" de l’Église locale ; ainsi, il est nécessaire de remédier aux situations, qui sont marquées par des orientations contradictoires au niveau pastoral, et qui ont pour effet de désorienter les fidèles, comme cela pourrait advenir, par exemple, en présence d’initiatives visant à la suppression du "mois de Marie".
Dans la plupart des cas, la solution la plus opportune vise à harmoniser les éléments du "mois marial" avec le temps de l’Année liturgique, dans lequel il se situe. Ainsi, par exemple, durant le mois de mai, qui coïncide en grande partie avec les cinquante jours du temps liturgique de Pâques, les pieux exercices doivent mettre en évidence la participation de la Vierge Marie au mystère pascal (cf. Jn, 19, 25-27) et à l’événement de la Pentecôte (cf. Ac 1, 14), qui inaugure le chemin de l’Église, c’est-à-dire un itinéraire qu’elle-même, en participant à la nouveauté inaugurée par le Ressuscité, parcourt sous la conduite de l’Esprit Saint. Et puisque cette période des "cinquante jours" est le temps liturgique particulièrement consacré à la célébration et à la mystagogie des sacrements de l’initiation chrétienne, les pieux exercices du mois de mai peuvent utilement mettre en évidence la place éminente que la Vierge Marie, glorifiée dans le ciel, occupe sur la terre, "ici et maintenant", dans la célébration des sacrements du Baptême, de la Confirmation et de l’Eucharistie.
Il est nécessaire, dans tous les cas, de se conformer très soigneusement à la directive de la Constitution Sacrosanctum Concilium, selon laquelle "on orientera les esprits des fidèles avant tout vers les fêtes du Seigneur, par lesquelles se célèbrent pendant l’année les mystères du salut", auxquels il est certain que la bienheureuse Vierge Marie a été associée.
Il est sans doute opportun de dispenser un enseignement catéchétique aux fidèles, dans le but de les convaincre que le dimanche, mémoire hebdomadaire de la Pâque, est vraiment "le jour de fête primordial". Enfin, en tenant compte du fait que, dans la Liturgie Romaine, les quatre semaines de l’Avent constituent un temps marial, qui est inséré d’une manière harmonieuse dans l’Année liturgique, il faut aider les fidèles à découvrir et à mettre en évidence, d’une manière convenable, les nombreuses références à la Mère du Seigneur, qui sont proposées durant toute cette période."
Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, Directoire sur la piété populaire et la liturgie, 17 décembre 2001, n°190-191.
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