ce blog est bloqué à l'entrée en Chine depuis le mois de mai 2007

lundi 7 mai 2007

Travailler par amour


Travailler par amour

Bien travailler, c'est savoir mettre des limites, pour que le travail ne devienne pas une drogue ou une façon de s'évader de ses responsabilités familiales et sociales, ainsi que de son devoir d'évangélisation.
Bien travailler, c'est encore tirer tout le rendement possible de chaque heure. Et ce, pas uniquement dans un souci de rentabilité ou de productivité économique, mais beaucoup plus profondément en sachant que c'est un apport inestimable et irremplaçable à l'œuvre de la Rédemption : (lire la suite)
"La sueur et la peine que le travail comporte nécessairement dans la condition présente de l'humanité offrent au chrétien et à tout homme qui est appelé, lui aussi, à suivre le Christ, la possibilité de participer dans l'amour à l'œuvre que le Christ est venu accomplir. Cette œuvre de salut s'est réalisée par la souffrance et la mort sur la croix. En supportant la peine du travail en union avec le Christ crucifié pour nous, l'homme collabore en quelque manière avec le Fils de Dieu à la rédemption de l'humanité. Il se montre le véritable disciple de Jésus en portant à son tour la croix chaque jour dans l'activité qui est la sienne" (Jean-Paul II, encyclique Laborem exercens, n° 27).
C'est aussi la perspective surnaturelle que saint Josémaria faisait découvrir : Accompli de la sorte, ce travail humain, pour humble et insignifiante que paraisse la tâche, contribue à ordonner chrétiennement les réalités temporelles - à manifester leur dimension divine - et il est assumé et intégré par et dans l'œuvre prodigieuse de la création et de la rédemption du monde. Le travail est ainsi élevé à l'ordre de la grâce, il est sanctifié, devient œuvre de Dieu... (Entretiens avec Monseigneur Escriva, n° 10). Une telle approche du travail et des activités humaines a de quoi emballer. Un étudiant de mes amis, qui ne fait pas partie de l'Opus Dei mais qui a compris l'esprit de sanctification du travail, m'écrivait : "Je fais connaître saint Josémaria à ma paroisse, et son message est toujours accueilli avec joie en enthousiasme. Les gens sont en quelque sorte "rassurés" de savoir qu'eux aussi peuvent devenir saints en se sanctifiant dans leur vie ordinaire." C'est pourquoi Benoît XVI n'a pas hésité, devant sept mille artisans italiens, a leur donner comme référence le fondateur de l'Opus Dei, qu'il qualifie de "saint de l'ordinaire" (reprenant ainsi une expression de Jean-Paul II, dans son homélie pour la canonisation de Josémaria Escriva), et à le citer en exemple : "Pour avoir été assumé par le Christ, le travail nous apparaît comme une réalité qui a été rachetée à son tour. Ce n'est pas seulement le cadre de la vie de l'homme, mais un moyen et un chemin de sainteté, une réalité qui sanctifie et qui peut être sanctifiée" (Homélie, 31 mars 2007).
En dernière instance, il convient "de ne pas oublier que la dignité du travail se fonde sur l’Amour. Le grand privilège de l’homme est de pouvoir aimer et dépasser ainsi l’éphémère et le transitoire. (...) C’est pourquoi l’homme ne peut se limiter à faire des choses, à fabriquer des objets. Le travail naît de l’amour, manifeste l’amour et s’ordonne à l’amour" (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 48). Nous sommes invités à travailler en présence de Dieu et par amour de Dieu, imitant les années de travail du Christ sur terre, de sorte que "chacune de nos prières et de nos actions commencent par dieu et s'achèvent en Dieu".
Et puisque j'ai commencé ces réflexions sur le travail à propos de la fête de saint Joseph artisan, le 1er mai, je les achève en le mentionnant de nouveau : "Seigneur, accorde-nous ta grâce. Ouvre-nous la porte de l’atelier de Nazareth afin que nous apprenions à te contempler, toi et ta Mère Sainte Marie, avec saint Joseph, le Patriarche, que j’aime et que je vénère tant, tous les trois adonnés à une vie de travail sanctifié. Nos pauvres cœurs en seront émus. Nous te rechercherons et nous te trouverons dans notre travail journalier, que nous transformerons, selon ton désir, en œuvre de Dieu, en œuvre d’Amour" (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 72).

(fin)

Aucun commentaire: