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lundi 28 janvier 2008

La fidelite (3)

La fidélité (3)

Et tu dis : « Je songeais à répandre sur eux ma fureur, à épuiser sur eux ma colère » (Ézéchiel 20, 8), à en finir avec ce peuple ingrat, indocile, qui ne comprend pas où est son intérêt, quel est son vrai bien. C'est à désespérer. « Mais moi, dit Dieu, je ne peux pas désespérer. Ça m'est interdit par ma nature. Alors, j'ai tenu compte « de mon nom, pour qu'il ne soit pas profané aux yeux des nations » (Ézéchiel 20, 9), et je suis revenu sur mes projets destructeurs. J'aime trop mon peuple, que j'ai depuis toujours entouré de mon attention et gardé comme la prunelle de mes yeux (cf. Deutéronome 32, 10), couvert à l'ombre de mes ailes (lire la suite) (cf. Psaume 17 (16), 8). Pareil à l'aigle qui excite sa couvée et qui volette au-dessus de ses petits, j'ai déployé mes ailes, je l'ai pris, et je l'ai porté sur mes plumes (cf. Deutéronome 32, 11). Il faut voir l'affection débordante que j'y ai mise, en toute gratuité, dans un pur Amour de bienveillance. Mais je ne m'attendais pas à être si mal payé de retour. Et unanimement encore ! Pas un seul qui me soit resté fidèle. Heureusement, j'ai mon Fils, mon Unique. Et je le leur enverrai au Jour que nous avons établi d'un commun accord avec notre Esprit Saint. « J'espère qu'ils auront des égards pour lui » (Luc 20, 13). Nous verrons bien, le moment venu... »
« Allons, dit le Tout-Puissant, je lui parlerai au cœur, et de là je lui donnerai ses vignes », et j'espère qu'il répondra « comme aux jours de sa jeunesse » (Osée 2, 17), quand il n'était pas encore entré dans l'âge bête et qu'il conservait son innocence et sa pureté. Ce peuple, je l'ai porté du bout des bras, je l'ai « mené avec des liens d'amour. J'ai été pour (lui) comme qui soulève un nourrisson entre ses joues, me penchant vers lui pour le faire manger » (Osée 11, 4).
Seigneur, c'est ainsi que je t'aime, quand je te vois penché vers moi, incliné sur moi, prenant soin de moi comme le jardinier s'occupe de ses fleurs une par une avec une patience extrême. « Tend ton oreille et écoute » (2 Rois 19, 16). « Je t'invoque : tu m'exauceras, ô Dieu ! Incline vers moi ton oreille, écoute mes paroles » (Psaume 17 (16), 6), même s'il s'agit si souvent de sons inarticulés, d'expressions à peine audibles, de phrases confuses. Tu sais ce qu'il y a derrière et au fond, ce que je voudrais dire et ne sais pas - ou n'ose - pas formuler franchement.

(à suivre...)

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