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vendredi 18 janvier 2008

Le commandement de l'amour (1)

Le commandement de l'amour (1)

Notre Dieu Tout-Puissant, qui nous a transmis les commandements par le truchement de Moïse, dit qu'ils se résument en deux grands commandements : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toutes tes forces et de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même » (Luc 10, 27). Jésus explicite ce qu'il faut entendre par là : « Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. - Eh bien moi, je vous le dis : Aimez vos ennemis et priez pour ceux (lire la suite) qui vous persécutent, afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux » (Matthieu 5, 43-45). Jésus précise la mesure de cet amour : « Je vous donne un commandement nouveau : que vous vous aimiez les uns les autres, et que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés. Ce 'est à cela que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l'amour les uns pour les autres » (Jean 13, 34-35). La nuance se trouve dans le « comme je vous ai aimés » : Jésus, « après avoir aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'au bout » (Jean 13, 1), c'est-à-dire jusqu'à donner sa vie pour eux. L'amour qui nous est demandé est donc un amour total, désintéressé ou, si l'on préfère, intéressé seulement à rendre gloire à Dieu et intéressé au bien spirituel et matériel du prochain. Or, « comme Dieu nous a aimés le premier (cf. 1 Jean 4, 10), l’amour n’est plus seulement un commandement, mais il est la réponse au don de l'amour par lequel Dieu vient à notre rencontre » (Benoît XVI, encyclique Deus caritas est, n° 1).
Cet amour ne peut donc pas se limiter à ne pas faire à notre prochain ce que nous ne voudrions pas que l'on nous fasse. Ce serait bien peu de chose. Il ne se traduit pas non plus par le principe du « renvoi de l'ascenseur », afin d'être quitte envers l'autre. Non, mille fois non ! « Ne point haïr notre ennemi, ne point rendre le mal pour le mal, renoncer à la vengeance, pardonner sans rancune, était alors considéré — et, ne nous y trompons pas, de nos jours encore — comme une conduite insolite, trop héroïque, hors du commun. La mesquinerie des créatures en arrive à ce point ! Jésus-Christ, qui est venu sauver tous les hommes et qui désire associer les chrétiens à son œuvre rédemptrice, a voulu apprendre à ses disciples, à toi et à moi aussi, une charité grande, sincère, plus noble et de plus haute valeur : nous devons nous aimer les uns les autres, comme le Christ lui-même nous aime chacun de nous. Ce n’est qu’ainsi, en imitant les manières divines avec la maladresse qui nous est propre, que nous réussirons à ouvrir notre cœur à tous les hommes, à aimer d’une façon plus élevée, entièrement nouvelle » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 225).

(à suivre...)

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