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samedi 5 janvier 2008

Oratoires en peril (suite)


Oratoires en péril (suite)

J'ai attiré l'attention sur la fragilité des oratoires de nos villes, de nos campagnes et de nos forêts.
Mais qu'est-ce qu'un oratoire ? Du latin orare, « prier », c'est un édicule servant de lieu de prière, construit le long de sentiers de pèlerinage dont il assurait le balisage.
Il s'agit d'une simple niche (lire la suite) en cul-de-four dans l'anfractuosité d'un mur ou d'un rocher, d'une construction en bois accrochée à un arbre ou à un poteau, d'une colonne, d'un abri voûté, d'une stèle, d'un édicule de pierre, d'une fontaine, etc.
Un vœu, un remerciement pour un événement heureux, comme une guérison ou le retour sain et sauf d'un sauf d'un soldat au pays, par exemple, en sont à l'origine.
D'après une notice fournie par M. Jacques Courdesses, « depuis le Moyen Âge, des oratoires ont été érigés pour chasser les maléfices et les mauvais esprits, remercier d'une grâce miraculeusement accordée, pour une protection des populations, des cultures, des troupeaux et des bergers, surtout dans les périodes de guerre et d'épidémie. Il était fréquent que l'on vienne chercher secours auprès de ces oratoires en marge du diocèse, sur d'anciens emplacements païens demeurés vivants dans la mémoire collective.
À l'intérieur, on y trouve des statuettes de la Vierge Marie, tantôt seule avec l'Enfant Jésus et même parfois avec Joseph et tout un panthéon de saints et de saintes salvateurs (saint Sébastien et saint Roch contre la peste, saint Michel l'Archange contre les solitudes des montagnes). La niche est décorée de fleurs, d'offrandes, de bougies, de textes et quelques fois de jolies peintures murales naïves. Dans les villes qui ont un riche passé historique, chaque protection au-dessus d'une porte, à l'angle d'un carrefour, participe avec l'homme d'une rue, d'un hôtel particulier, d'un ancien couvent. »

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