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samedi 28 juillet 2007

La mortification (1)


La mortification (1)

Bien des personnes s’imposent des privations pour des motifs humains : être en bonne forme, conserver la ligne, remporter des objectifs sportifs. Cela suppose un régime alimentaire et un style de vie exigeants, et entraîne parfois des opérations chirurgicales… « Tout athlète se prive de tout ; mais eux, c’est pour obtenir une couronne périssable, nous une impérissable. Moi […], je meurtris mon corps au contraire et le traîne en esclavage, de peur qu’après avoir servi de héraut pour les autres, je ne me sois moi-même disqualifié » (1 Corinthiens 9, 25-27).
Plus couramment, nous sommes tous amenés à nous priver spontanément par amour de notre prochain : (lire la suite) du conjoint, des enfants, des amis, des personnes dans le besoin… Cela semble naturel et c’est naturel, en effet.
Comment se fait-il alors que la privation pour des motifs surnaturels, la mortification, ait si mauvaise presse ? Se priver de quelque chose de bon par amour de Dieu, pour le progrès spirituel et pour venir en aide au prochain paraît moyenâgeux, comme si, en outre, ce qualificatif était forcément négatif. C’est oublier, par exemple, que régulièrement, en carême et pendant l’avent, entre autres, l’Église invite ses fidèles à pratiquer le jeûne et l’aumône.
On oublie facilement que Jésus a racheté le monde du péché par les souffrances de sa Passion et de sa Croix, non sans avoir mené d’abord une vie empreinte de simplicité et de pauvreté : « Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel ont des abris, mais le Fils de l’homme n’a pas où appuyer sa tête » (Luc 9, 58). Saint Pierre dit clairement que Jésus « a souffert pour nous, nous laissant un modèle afin que nous suivions ses traces » (1 Pierre 2, 21).
Il faut distinguer la mortification du masochisme. Il ne s’agit pas de rechercher la douleur pour la douleur. Les excès qui ont pu avoir lieu à certaines époques, comme avec les Flagellants, ont été condamnés par l’Église.

(à suivre...)

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