L’homme est bon
L’homme est bon
Nous avons déjà vu que le monde est bon. Je veux aujourd’hui dire que l’homme aussi est bon, alors que nous voyons tant de méchanceté autour de nous, que le monde retentit de bruits de guerres et d’attentats meurtriers.Cette bonté foncière, naturelle, de l’homme ne peut pas être mise en doute. Il arrive d’ailleurs qu’en présence de quelqu’un de spécialement bon, on dise qu’il n’a pas le péché originel. C’est reconnaître qu’avant ce péché d’Adam et Ève, l’état de l’homme (lire la suite) était de bonté. Non celle du « bon sauvage » de Rousseau, qui ne fait aucune référence à Dieu. Or, Dieu, qui est la Bonté en personne, est source de toute bonté. Quand il crée l’homme et la femme, il se complaît dans sa création en voyant que « cela était très bon » (Genèse 1, 31).
Alors d’où vient le mal ? J’en ai parlé aussi les 28 et 30 septembre 2006. Ici, comme il est plus précisément question de l’homme, écoutons le Seigneur lui-même nous enseigner que « c’est du cœur de l’homme que sortent pensées mauvaises, meurtres, adultères, impudicités, vols, faux témoignages, blasphèmes » (Matthieu 15, 19).
Autrement dit, c’est notre cœur qu’il faut réformer. « Vivre selon le Saint-Esprit, c’est vivre de foi, d’espérance et de charité ; c’est laisser Dieu prendre possession de nous et changer radicalement notre cœur pour le faire à sa mesure. Une vie chrétienne mûre, profonde et forte ne s’improvise pas ; elle est le fruit de la croissance en nous de la grâce de Dieu (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 134). « Ô Dieu,crée pour moi un cœur pur, et donne-moi un esprit nouveau et ferme » (Ps 51 (50), 12). Et Dieu promet par la bouche du prophète Ézéchiel (36, 26-27) : « Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre chair le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrais en vous mon Esprit, et je ferai que vous suiviez mes ordonnances, que vous gardiez mes lois et que vous les pratiquiez. »
C’est la prière qu’il convient d’adresser à Dieu en passant par la Sainte Vierge, car tous nous avons peu ou prou un cœur endurci, qui a besoin de se ramollir auprès du feu débordant du Cœur Sacré de Jésus. « Si vous cherchez Marie, vous trouverez Jésus. Et vous apprendrez à comprendre un petit peu ce qu’il y a dans ce cœur de Dieu qui s’anéantit, qui renonce à manifester son pouvoir et sa majesté, pour se présenter à nous sous la forme d’un esclave (cf. Philippiens 2, 6-7) » (saint Josémaria, Ibid., n° 144).
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