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samedi 2 février 2008

L'amour des parents (2)

L'amour des parents (2)

Par le nombre des sacrifices que nos parents ont fait pour nous, et surtout en raison de l'amour qu'ils supposent, ils représentent une dette dont nous devons nous acquitter tout au long de notre vie. Que nos parents aient des défauts, ce n'est pas une découverte. Nous en avons tellement, chacun d'entre nous, qu'ils doivent bien en avoir quelques-uns. Mais si nous sommes intransigeants et ne savons pas passer outre, nous manquons à la charité et, en outre, au quatrième commandement de Dieu qui nous enjoint d'honorer notre père et notre mère. « C'est avec la mesure que vous employez (lire la suite) qu'en retour on mesurera pour vous » Luc 6, 38). Nous respectons autrui, nos parents en tout premier lieu, non pas tant pour éviter que l'on nous applique une mesure pauvre, chiche, mais par amour. Le quatrième commandement est un « très doux précepte ». « Le commandement qui oblige à aimer ses parents relève du droit naturel et du droit divin positif. Et je l'ai toujours appelé « un très doux précepte ». — Ne néglige pas cette obligation d'aimer les tiens toujours davantage ; de te mortifier pour eux ; de prier pour eux, et de les remercier pour tout le bien que tu leur dois » (saint Josémaria, Forge, n° 21). Quoi de plus doux et agréable que d'aimer ceux dont on se sait tellement aimé, d'un amour qui n'a pas de prix ?
Justement parce qu'il n'a pas de prix, il demande de ne pas nous arrêter à des différences de caractère, des divergences de points de vue, de ne pas en faire une affaire d'état, d'accepter avec reconnaissance leurs conseils, donnés d'ordinaire dans une bonne intention, quitte à agir différemment si on l'estime nécessaire. Évidemment, il faut préserver l'intimité familiale de parents trop envahissants, et c'est aux époux à décider ce qui convient pour leur foyer et l'éducation de leurs enfants. Mais il y a manière et manière d'accueillir les suggestions des parents ; il y a mille manières chrétiennes de vivre la charité et la piété filiale ; il y a aussi des manières humaines qui laissent libre cours aux réactions épidermiques, à l'énervement. Et là, le diable s'en mêle, s'en frotte les mains de satisfaction.
Si, en tout état de cause, malgré nos bonnes résolutions et nos efforts, nous avons laissé échapper un mot de trop, il convient de demander pardon. C'est là, toujours, une exigence de la charité authentique. N'oublions jamais à quoi nous engage la récitation du « Notre Père » : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensé. »

(fin)

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