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mercredi 20 février 2008

Le sacrifice (2)

Le sacrifice (2)

Tout comme aussi le « oui » éternel du Fils au plan d'Amour que le Seigneur Jésus a échafaudé conjointement avec le Père et l'Esprit Saint (et que le diable ne pourra jamais comprendre) comporte l'humilité de la naissance à une vie inférieure, humaine et mortelle, l'acceptation d'être incompris et rejeté par ceux qui auraient dû reconnaître à ses paroles et à ses actes - les miracles, notamment - qu'il est le Fils de Dieu, l'acceptation d'être trahi par un de ses apôtres, à qui il avait fait savoir ce que son Père l'avait chargé de dire aux hommes (lire la suite) (« celui qui m'a envoyé est véridique, et ce que j'ai entendu de lui, je le dis au monde » : Jean 8, 26), et le reniement de celui qu'il avait choisi pour fondement de son Église à venir (« Et moi, je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle » : Matthieu 16, 18).
Le « oui » de Jésus est empreint de pauvreté, d'humilité, d'obéissance au Père, de force d'âme et de miséricorde. Partout où il passe, il fait le bien (cf. Marc 7, 37) et les gens sont dans l'admiration en écoutant son enseignement, car il le donnait « en homme qui détient l'autorité, et non comme leurs scribes » (Matthieu 7, 29). En vérité, comme une femme l'exprime un jour à haute voix au milieu de la foule : « Heureux le sein qui t'a porté et la poitrine qui t'a allaité ! » (Luc 11, 27). Le « oui » de Jésus comporte la Croix, qui intervient quand son heure est venue et pas avant, car il est maître du temps et de l'histoire : « Je donne ma vie pour la reprendre. Personne ne me la ravit, mais je la donne de moi-même; j'ai le pouvoir de la donner, et le pouvoir de la reprendre » (Jean 10, 17-18).
Imitons Marie, imitons Jésus. C'est d'ailleurs cela, la vie chrétienne. « — L’âme qui sait aimer et se donner ainsi, se remplit de joie et de paix. Alors à quoi bon insister sur le « sacrifice », comme pour y chercher une consolation, puisque la Croix du Christ — qui est ta vie — te rend heureux ? » (saint Josémaria, Sillon, n° 289). Inutile, en effet, d'insister sur le sacrifice, puisque nous agissons par amour et que nous acceptons les conséquences de nos actes libres et volontaires. Les parents qui se sacrifient continuellement pour leurs enfants, avant même leur naissance, ne dressent pas une liste de privations qu'ils pourraient brandir pour se plaindre ou se vanter. Cela leur paraît tellement normal - ce l'est assurément - qu'il ne leur viendrait pas à l'esprit de penser que leur vie en est gâchée. Au contraire, que de joies découlent de ces multiples renoncements, sans cesse recommencés !
Il en va de même dans la vie spirituelle, faite, elle aussi, de renoncements et de sacrifices à l'imitation du Christ : « Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renonce lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour et qu'il me suive » (Luc 9, 23).

(fin)

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