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vendredi 8 février 2008

Le careme (3)

Le carême (3)

Suivons les recommandations du pape Benoît XVI sur l'aumône pour ce temps de carême. Le pape cite saint Joseph-Benoît Cottolengo, qui avait l’habitude de recommander : « Ne comptez jamais les pièces que vous donnez, parce que, je le dis toujours : si en faisant l’aumône la main gauche ne doit pas savoir ce que fait la droite, de même la droite ne doit pas savoir ce qu’elle fait elle-même » (Detti e pensieri, Edilibri, n° 201). Puis, rappelant l'exemple de la pauvre veuve qui vers deux piécettes dans le trésor du Temple, « tout ce qu’elle avait pour vivre » (Marc 12, 44), il relève que cet « épisode émouvant s’insère dans la description des jours qui précèdent immédiatement la Passion (lire la suite) et la mort de Jésus, lui qui, comme le note saint Paul, s’est fait pauvre pour nous enrichir de sa pauvreté (cf. 2 Corinthiens 8, 9) ; il s’est donné tout entier pour nous. Le carême nous pousse à suivre son exemple, y compris à travers la pratique de l’aumône. À son école, nous pouvons apprendre à faire de notre vie un don total ; en l’imitant, nous réussissons à devenir disposés, non pas tant à donner quelque chose de ce que nous possédons, qu’à nous donner nous-mêmes ».
Nous donner nous-mêmes à Dieu, en ne vivant pas pour nous mais pour lui, pour lui faire plaisir, à l'imitation du Christ affirmant, de son Père, « je fais toujours ce qui lui plaît » (Jean 8, 29). Nous donner nous-mêmes aux autres, en exerçant la charité, en ne vivant pas égoïstement repliés sur nous mais en nous ouvrant aux besoins des autres, par la prière, le jeûne et l'aumône quadragésimaux (du carême), là encore à l'imitation du Seigneur, qui, « après avoir aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'au bout » (Jean 13, 1), en leur donnant la plus grande preuve d'amour qui soit, c'est-à-dire en mourant pour eux, pour les sauver du péché (cf. Jean 15, 13).
L'aumône est aussi source de joie spirituelle : « Quand nous agissons avec amour, nous exprimons la vérité de notre être : nous avons en effet été créés non pour nous-mêmes, mais pour Dieu et pour nos frères (cf. 2 Corinthiens 5, 15). Chaque fois que, par amour pour Dieu, nous partageons nos biens avec notre prochain qui est dans le besoin, nous expérimentons que la plénitude de la vie vient de l’amour et que tout se transforme pour nous en bénédiction sous forme de paix, de satisfaction intérieure et de joie. En récompense de nos aumônes, le Père céleste nous donne sa joie. Mais il y a plus encore : saint Pierre cite parmi les fruits spirituels de l’aumône, le pardon des péchés. « La charité, écrit-il, couvre une multitude de péchés » (1 Pierre 4, 8) » (Benoît XVI,
Message pour le carême de 2008, 30 octobre 2007).

(à suivre...)

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