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mercredi 24 février 2010

La générosité de Dieu (7)

La générosité de Dieu (7)

Que dire alors de nos péchés, qui sont toujours voulus, désirés, délibérés ou quasi-délibérés ? Le péché mortel retire de la communion dans la charité. Il semble même qu'il ne laisse pas le monde matériel insensible, comme en témoigne la destruction de Sodome et de Gomorrhe où pullulaient les gens aux mœurs perverties (Genèse 10-19) et le déluge au temps de Noé (Genèse 6, 10). Mais l'amour de Dieu nous a confiés à une nouvelle arche du salut, qui est Marie. Auprès d'elle nous trouvons un abri, le mouillage. Nous échappons grâce à elle à la peine qu'il serait logique d'endurer. Elle prend sur elle de nous sauver. (lire la suite) « Ô Marie, le pécheur repoussé par le monde entier trouve un abri dans votre tendresse maternelle, et vous ne quittez point ce malheureux que vous ne l'ayez réconcilié avec son Juge » (saint Bonaventure). Le saint nous fait entendre par là que l'homme en état de péché est un objet de haine et d'horreur pour l'univers : il n'est pas jusqu'aux créatures insensibles, le feu, l'eau, la terre, qui ne voulussent, pour réparer l'injure faite à leur souverain Maître, châtier le coupable et en tirer vengeance. Mais si ce malheureux se réfugie auprès de Marie, est-ce que Marie le repoussera ? Assurément non » (saint Alphonse de Liguori, Les gloires de Marie, 1, 4).
Dieu ne permet pas que son saint connaisse la corruption (Actes 2, 27). « Ainsi donc, nous ne sommes pas tenus vis-à-vis de la chair de vivre selon la chair. Si, en effet, vous vivez selon la chair, vous devez mourir ; mais si, par l'esprit, vous faites mourir les œuvres du corps, vous vivrez » (Romains 8, 12-13). Celui qui est fidèle ne craint pas la mort. En revanche, « nul ne se perd dans le savoir, et nul ne reste dans l'erreur sans le vouloir » (sainte Thérèse d'Avila, Les fondations, chap. 8).
Cela aussi est une preuve de ta bonté, Seigneur. Il n'y a aucune surprise à craindre. C'est en le voulant que l'on va au ciel, et c'est en le voulant que l'on va en enfer. Cela donne le frisson de penser qu'il y a des gens pour préférer la damnation éternelle à la béatitude éternelle, pour aimer le mal au point de se condamner à souffrir irrémédiablement (une mort qui comprend le « diable »). C'est toute la souffrance du Christ en Croix, une souffrance qui, en fait, l'a accompagné toute sa vie durant. C'est tout le martyre de Marie, associée à ces douleurs sans nombre. « Ô sainte Mère, vraiment une épée a transpercé ton âme ! (...) La violence de la douleur a transpercé à tel point ton âme que nous pouvons t'appeler à juste titre plus que martyr, car en toi, la participation à la passion du Fils dépassa de loin dans l'intensité les souffrances physiques du martyre » (saint Bernard, Sermon pour le dimanche entre l'octave de l'Assomption 14).

(à suivre...)

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