Journee de la femme (2)
Journée de la femme (2)
Nous continuons à parler de la dignité de la femme avec Jean-Paul II :En deuxième lieu, je vous dis : que votre idéal soit la dignité de la femme et de sa mission !
Il est triste devoir combien, au cours des siècles, la femme a été humiliée et maltraitée. Et pourtant, nous devons être convaincus que la dignité de l’homme, comme celle de la femme, ne se trouve d’une façon pleinement satisfaisante que dans le Christ. (lire la suite)
S’adressant aux femmes italiennes peu après la guerre, mon vénéré prédécesseur Pie XII avait dit : « Dans leur dignité personnelle d’enfants de Dieu, l’homme et la femme sont absolument égaux, comme aussi en ce qui concerne la fin dernière de la vie humaine, qui est l’union éternelle avec Dieu dans la félicité du ciel. C’est la gloire impérissable de l’Église d’avoir rendu à cette vérité le rang et l’honneur qui lui revenaient et libéré la femme d’une servitude dégradante contraire à la nature. » Et il ajourait, en spécifiant son propos : « La femme doit concourir avec l’homme au bien de la cité, dans laquelle elle a la même dignité que lui. Chacun des deux sexes doit y prendre la part qui est la sienne selon sa nature, ses caractères, ses aptitudes physiques, intellectuelles et morales. L’un et l’autre ont le droit et le devoir de coopérer au bien total de la société et de la patrie. Mais il est clair que si l’homme, par tempérament, se sent incliné et attiré vers les affaires extérieures, vers les affaires publiques, la femme possède, généralement parlant, une plus grande perspicacité et un tact plus fin pour comprendre et résoudre les délicats problèmes de la vie domestique et familiale base de toute la vie sociale. Ce qui n’empêche pas que quelques-unes sachent se montrer très capables également dans tous les domaines de l’activité publique » (Allocution du 21 octobre 1945). Tel a été aussi l’enseignement du IIe concile du Vatican, et aussi celui de Paul VI, à maintes reprises (voir par exemple ses interventions pour l’Année internationale de la femme, années 1975 et 1976).
Cette doctrine si claire et si équilibrée nous amène à rappeler aussi la valeur et la dignité du travail domestique.
Certes, ce travail doit être considéré non pas comme un fardeau implacable et inexorable, comme un esclavage, mais bien plutôt comme un libre choix, voulu consciemment, qui permet à la femme de se réaliser pleinement, avec sa personnalité et ses exigences Le travail domestique, en effet, est essentiel pour la bonne marche de la société et il a une énorme influence sur la collectivité. Il requiert un don de soi continuel et total, et il est donc une ascèse quotidienne qui exige patience, maîtrise de soi, clairvoyance, créativité, esprit d’adaptation, courage devant les imprévus. Il contribue aussi au revenu, à la richesse, au bien-être et à la valeur économique.
Un autre motif de dignité pour votre travail de collaboratrices familiales, c’est qu’il est non pas une humiliation, mais une consécration. Vous collaborez en effet directement à la bonne marchée la famille. Et c’est là une grande tâche, je dirais presque une mission, qui exige la préparation et la maturité requises pour que vous soyez compétentes dans les différents travaux ménagers, pour employer rationnellement votre temps, pour connaître la psychologie familiale, pour apprendre ce que l’on appelle « la pédagogie du travail » qui permet de mieux organiser ce que l’on fait, et aussi pour exercer la nécessaire fonction éducatrice. C’est tout un monde très important et précieux qui, chaque jour, s’ouvre à vos yeux et à vos responsabilités. Je félicite donc toutes les femmes qui se consacrent aux tâches ménagères et vous, collaboratrices familiales, qui apportez votre intelligence et votre travail pour le bien de la maison.
(à suivre…)
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