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vendredi 23 mars 2007

L’authenticite des reliques (suite)


L’authenticité des reliques (suite)

L’abondance de reliques de la Croix qui existent dans le monde pose évidemment la question de leur authenticité. On estime un peu rapidement qu’il y en a trop pour qu’elles soient vraies. Or, fait remarquer Rohault de Fleury, « la vraie croix devait contenir environ 178 millions de millimètres cubes, & chacun d’eux pouvant très facilement se diviser en cinq ou six parties très-palpables, on aurait pu avoir 1 milliard ou 1000 millions de parcelles » (p. 56). C’est dire que nous sommes bien loin du compte. En effet, le même auteur dresse un tableau des volumes connus de la vraie Croix, c’est-à-dire des reliques (lire la suite) considérées comme authentiques qu’il a répertoriées à Rome, en Italie, à Paris, en France, dans toute l’Europe et en Orient. Il aboutit à un total de 3 941,975 millimètres cube.
Le reliquaire réalisé par Jean-Charles Cahier, en 1806, sur commande de Napoléon Ier, présentait la couronne d’épines dans un globe porté par trois anges et surmonté d’une représentation de la foi au pied de la Croix. Un deuxième reliquaire a été exécuté en 1853 par Geoffroy Dechaume, sur les indications de Viollet-le-Duc. Le socle représente trois personnages assis : saint Louis tenant la couronne, sainte Hélène l’« inventeur » des reliques, et l’empereur Baudouin II de Constantinople qui a vendu les reliques à saint Louis. Le haut est enforme de couronne fleur-de-lysée à travers laquelle on apercevait la couronne d’épines, reposant sur douze piliers constitués des douze apôtres.
Ces reliquaires font partie du trésor de la cathédrale de Paris, ainsi que la Croix palatine. Il s’agit d’une croix en vermeil, à double traverse, comme la Croix de Lorraine, remise par le roi Jean-Casimir de Pologne à Louis XIV, qui en fit cadeau à sa belle-sœur Anne de Gonzague de Clèves, princesse Palatine, qui la légua à l’abbaye de saint-Germain-des-Près. Un autre reliquaire, de vermeil et d’émaux, est soutenu par deux anges agenouillés représentant saint Claude et le roi René, comte de Provence et roi nominal de Sicile et de Jérusalem. Dû à l’orfèvre Poussielgue-Rusand (XIXème siècle), il été destiné à abriter un fragment de la Croix donné par René Ier au couvent des célestins d’Avignon.

(à suivre…)

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