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mardi 27 mars 2007

La joie dans la souffrance


La joie dans la souffrance

Pour beaucoup, la souffrance est incompatible avec la joie. Telle n’est pas la conception chrétienne. Saint Paul exhortait les fidèlement termes : « Réjouissez-vous sans cesse, dans le Seigneur, je le dis encore, réjouissez-vous » (Philippiens 4, 4). Et, parlant de sa propre expérience, il affirme : « Je déborde de joie au milieu des épreuves que nous endurons » (2 Corinthiens 7, 4). Cette joie provient de la confiance en Dieu : « Ne vous affligez point : la joie de Yahvé est votre rempart » (Néhémie 8, 10). Elle s’appuie donc sur Dieu. Plus grande est la proximité de Dieu, plus intense est la joie. (lire la suite)
Il serait possible d’apporter d’innombrables témoignages en ce sens, car c’est une constante dansable de l’Église depuis deux mille ans. En voici un, donné par le Serviteur de Dieu Alvaro del Portillo, alors prélat de l’Opus Dei, lors d’une messe pour les participants au jubilé de la jeunesse, en avril 1984 : « Comment peut-on être joyeux devant la maladie et dans la maladie,devant l’injustice et en souffrant l’injustice ? Cette joie ne sera-t-elle pas une fausse illusion ou une échappatoire irresponsable ? Non ! Le Christ nous donne la réponse : le Christ seul ! Ce n’est qu’en Lui que l’on trouve le vrai sens de la vie personnelle et la clef de l’histoire humaine […].
Le Christ en Croix : voilà la seule vraie clef. Sur la Croix Il accepte la souffrance pour nous rendre heureux ; et il nous apprend qu’en étant unis à Lui, nous aussi nous pouvons donner une valeur de rédemption à notre souffrance, qui se transforme ainsi en joie : la joie profonde de sacrifier pour le bien des autres et de faire pénitence pour les péchés personnels et les péchés du monde. »
Selon cette vision très positive de la vie, l’homme n’a pas lieu d’être triste. Qui plus est, la tristesse, en dehors de celle qui est causée par la maladie elle-même, vient du démon. Cela est visible au fait qu’elle entraîne des manquements à la charité et conduit à se replier sur soi-même. « La tristesse pousse à la colère et à l’envie ; et nous avons l’expérience que, lorsque nous sommes tristes, nous nous fâchons facilement et nous nous irritons à la moindre occasion ; qui plus est, elle rend l’homme soupçonneux et malicieux, et quelques fois elle le trouble à tel point qu’elle semble lui faire perdre la raison » (Saint Grégoire le Grand, Moralia 1, 31 31).
En revanche, nous constatons que les gens qui sont le plus heureux sur terre sont les saints, car ils ont compris que notre joie est « une joie dont les racines sont en forme de Croix » (saint Josémaria, Forge, n° 28). De fait, la bénédiction chrétienne, source de joie, se donne en faisant le signe de croix. celui qui est cloué sur son lit d’hôpital ou qui ne peut se déplacer qu’en fauteuil roulant, celui qui a perdu l’usage de la parole ou qui n’entend et ne voit plus, celui qui est l’objet constant de vexations de la part de ses collègues ou d’injustices criantes, celui pour qui tout semble rater, s’il élève son regard vers le Christ en Croix, s’il se sait et se sent enfant de Dieu dans et par le Christ, il conserve la paix et la joie intérieures. « Si nous nous voyons comme ce que nous sommes, des enfants bien-aimés de notre Père des cieux, comment ne serions-nous pas joyeux ? — Médite cela » (saint Josémaria, Ibid., n° 266). La Vierge Marie a fait l’expérience de la souffrance, comme le vieillard Siméon le lui avait prédit quand elle était venue présenter son Fils Jésus au temple,pour conformer à la Loi mosaïque : « Pour toi, tu auras l’âme transpercée d’un glaive » (Luc 2, 35). Mais, parce qu’elle vécue identifiée à son Fils et à la Volonté du Père, l’Église l’invoque dans les litanies du chapelet comme « cause notre joie ».

(fin)

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