Saint Joseph (suite)
Saint Joseph (suite)
La Liturgie fait souvent référence à la figure et au rôle de saint Joseph dans les célébrations des mystères de la vie du Sauveur, en particulier celles qui concernent sa naissance et son enfance, c’est-à-dire durant le temps de l’Avent, celui de Noël, spécialement à l’occasion de la fête de la Sainte Famille, lors de la solennité du 19 mars et à l’occasion de la mémoire du 1er mai.Le nom de saint Joseph est mentionné dans le Communicantes du Canon Romain et dans les Litanies des Saints. Les Prières pour les mourants suggèrent (lire la suite) d’invoquer le saint Patriarche; de même, la communauté prie pour que l’âme du mourant, en quittant ce monde, soit introduite "dans la paix de la Jérusalem céleste avec la Vierge Marie, Mère de Dieu, saint Joseph, tous les Anges et les Saints".
La vénération de saint Joseph occupe aussi une place importante dans la piété populaire : par exemple, dans des expressions diverses et nombreuses du folklore de certains peuples ; dans la coutume, datant de la fin du XVIIème siècle, de considérer le mercredi comme un jour dédié à saint Joseph ; à ce propos, il convient de noter que certains pieux exercices, comme les Sept mercredis, se rattachent à cette pieuse tradition. La dévotion des fidèles à l’égard de saint Joseph inspire aussi les pieuses invocations, que de nombreuses personnes aiment prononcer spontanément, de même que certaines formules de prières, comme celle qui fut composée par le pape Léon XIII : Ad te, beate Joseph, et qui est dite chaque jour par de nombreux fidèles, et aussi les Litanies de saint Joseph, approuvées par saint Pie X, et, enfin, le pieux exercice du chapelet des Sept angoisses et des sept joies de saint Joseph.
Des difficultés d’harmonisation entre la Liturgie et les expressions de la piété populaire peuvent surgir du fait que la solennité de saint Joseph (19 mars) est célébrée durant le Carême, qui est un temps liturgique tout entier consacré à la préparation des baptêmes et à la célébration de la Passion du Seigneur. Il est donc indispensable que les pratiques traditionnelles du "mois de saint Joseph" soient en syntonie avec le temps liturgique qui est célébré. De fait, le renouveau de la Liturgie a permis aux fidèles d’approfondir le véritable sens du temps liturgique du Carême. En adaptant les expressions de la piété populaire à cette exigence, il demeure néanmoins nécessaire de favoriser et de répandre la dévotion à l’égard de saint Joseph, en ayant constamment à l’esprit "l’exemple éminent [...], qui surpasse les états de vie particuliers et qui est proposé à la communauté chrétienne tout entière, quelles que soient les conditions de vie et les obligations des fidèles".
Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, Directoire sur la piété populaire et la liturgie, 17 décembre 2001, nos 218-223.
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