Elisabeth de la Trinite
Élisabeth de la Trinité
Demain, 3 juin, aura lieu la clôture des célébrations destinées à marquer le centenaire de la mort de la bienheureuse Élisabeth de la Trinité, le 9 novembre 2006. Le nom de la carmélite de Dijon est tout un programme en soi. Il montre que la Trinité nous empêche de manipuler l’idée de Dieu. « La bienheureuse Élisabeth a compris que, sans la Trinité, nous revenons à nos archétypes mentaux et culturels. En effet, si Dieu n’est pas Père, Fils et Esprit Saint, nous le ramenons spontanément à des dimensions qui ne sont pas les siennes.
Si nous envisageons Dieu uniquement comme le Père créateur, alors il est un être lointain, (lire la suite) inaccessible, qui n’entre pas en communication avec nous. Si nous devions voir uniquement Dieu sous la figure de l’Incarné, de Jésus qui a marcha parmi nous, s’il n’est pas le fils du Père éternel, alors il est un prophète comme les autres, il n’est pas le fils éternel. Si l’Esprit n’est pas l’Esprit qui procède du Père, qui est aussi l’Esprit du Christ, nous pouvons nous annexer l’Esprit Saint et lui faire dire ce qui nous convient.
Mais si les trois sont ensemble, je ne peux pas manipuler l’idée de Dieu. Elle est prodigieusement une : Dieu qui est a la fois celui qui suscite toute chose ; Dieu qui est tellement amour qu’il vient partager notre existence dans le Fils pour nous entraîner dans sa vie, pour transformer cet univers de la condition mortelle à la condition d’éternel vivant ; Dieu qui est Esprit, puissance du monde à venir déjà à l’œuvre parmi nous. Ils sont trois : c’est l’Esprit du Christ qui tient l’Église et la cimente, c’est le Christ qui nous renvoie au Père et nous donne son Esprit » (Monseigneur Roland Minnerath, archevêque de Dijon, Homélie, 11 juin 2006).
Sœur Élisabeth de la Trinité disait : « La Trinité, c’est comme une mer immense qui me submerge, c’est comme un abîme dans lequel je me perds. » Abîme insondable, certes, car Dieu est infini, mais dans lequel nous sommes invités à plonger, car la vie chrétienne n’est rien d’autre au fond que de vivre au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.
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