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jeudi 7 juin 2007

L'humilite et la gloire (fin)


L'humilité et la gloire (fin)


Je termine ici mes réflexions sur l'humilité et la gloire.
Ce dépouillement de soi permet l’ouverture à l’autre et, au-delà de lui, à Dieu : « L’humilité nous conduit comme par la main vers cette façon d’aborder notre prochain, qui est la meilleure : comprendre tous les hommes, vivre en bonne entente avec tous, pardonner à tous, ne créer ni divisions ni barrières, nous comporter, toujours, comme des instruments d’unité. (lire la suite) Ce n’est pas en vain qu’il existe au fond de notre âme une forte aspiration à la paix, à l’union avec nos semblables, au respect mutuel des droits de la personne, de sorte que tous ces égards se transforment en fraternité. C’est le reflet de ce qu’il y a de plus précieux dans notre condition humaine ; si nous sommes tous enfants de Dieu, la fraternité ne se réduit pas à un lieu commun ; elle n’est pas non plus un idéal illusoire. Elle apparaît comme un but difficile mais réel » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 233). En effet, « tout ce qui passe et ne tourne pas à la gloire de Dieu est néant, et au-dessous même du néant » (sainte Thérèse d’Avila, Vie, 20, 26).
Comme saint Pierre l’écrit, « Dieu résiste aux orgueilleux et donne sa grâce aux humbles » (1 Pierre 5, 5). Partant de cette prémisse, il ajoute une exhortation : « Humiliez-vous donc sous la main puissante de Dieu pour qu’il vous élève en temps voulu. Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car il prend soin de vous » (Ibid., 6-7). Il ne s’agit donc pas de s’humilier pour le plaisir de s’humilier, dans une espèce de masochisme, mais de s’abaisser pour être emmené par Dieu dans les hauteurs de sa gloire le moment venu, c’est-à-dire à l’heure de notre mort. D’où une grande confiance en Dieu, illustrée par des paraboles évangéliques : les oiseaux du ciel qui ne sèment ni ne moissonnent, les lis des champs qui ni travaillent ni ne filent, mais dont Dieu prend soin. À combien plus forte raison s’occupe-t-il des hommes (cf. Matthieu 6, 19-34). C’est cette même idée que saint Augustin exprime quand, s’adressant à Dieu, il écrit : « Tu prends soin de chacun d’entre nous-même si tu n’avais à t’occuper que de nous » (Confessions 3, 11, 19).
(fin)

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