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mercredi 13 juin 2007

La conscience chretienne comme soutien du droit à la vie


La conscience chrétienne comme soutien du droit à la vie


Tel est le titre d'un Congrès international organisé les 23 et 24 février dernier par l'Académie pontificale pour la vie. Le pape Benoît XVI s'est adressé aux participants pour rappeler que le droit à la vie "exige d'être défendu par tous parce que fondamental par rapport aux autres droits humains". Ce rappel est plus que nécessaire dans un monde où prévalent le laxisme et l'opportunisme.
Le pape Jean-Paul II avait rappelé le danger, qui n'est pas qu'une hypothèse, d'une déformation de la conscience à laquelle Jésus faisait allusion (lire la suite) quand il donnait cet avertissement : "La lampe de ton corps, c'est l'œil ; si donc ton œil est sain, ton corps tout entier sera lumineux. Mais si ton œil est malade, ton corps tout entier sera ténébreux. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, quelles ténèbres !" (Matthieu 6, 22-23). Et le pape de commenter : "Dans les paroles de Jésus (...) nous trouvons l'appel à former la conscience et à la rendre objet d'une conversion continuelle à la vérité et au bien. Il faut lire de manière analogue l'exhortation de l'Apôtre à ne pas se conformer à la mentalité de ce monde, mais à se transformer en renouvelant notre jugement (cf. Romains 12, 2). En réalité, c'est le "cœur" tourné vers le Seigneur et vers l'amour du bien qui est la source des jugements vrais de la conscience. En effet, "pour pouvoir discerner la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait" (Romains 12, 2), la connaissance de la Loi de Dieu est certes généralement nécessaire, mais elle n'est pas suffisante : il est indispensable qu'il existe une sorte de "connaturalité" entre l'homme et le bien véritable (cf. saint Thomas d'Aquin, Somme théologique II-II, q. 45, a. 2)" (Jean-Paul II, encyclique La splendeur de la vérité, n. 63-64).
En ce sens, le pape Benoît XVI pouvait rappeler, dans l'allocution citée ci-dessus, que le chrétien doit réagir face aux attaques contre le droit à la vie, assuré de "pouvoir compter sur les motivations qui ont de profondes racines dans la loi naturelle et qui peuvent donc être partagées par toute personne à la conscience droite".
Les attaques contre la vie sont connues de tous : "Pressions toujours plus fortes en faveur de la légalisation de l'avortement en Amérique latine et dans les pays en voie de développement" ; "recherche obsessionnelle dans les pays développés de l'enfant parfait" et conforme aux désirs de ses parents ; "nouvelle vague d'eugénisme discriminatoire qui attire les consensus au nom d'un bien-être présumé des personnes et, surtout dans les pays économiquement développés, des lois sont votées pour légaliser l'euthanasie" (pensons à la campagne orchestrée qui a commencé dans notre pays, selon un processus identique à celui qui a aboutit à la légalisation de l'avortement) ; "pressions pour légaliser des formes de cohabitation alternative au mariage et fermées à la procréation naturelle", et nous pourrions élargir la liste.
Une conclusion à en tirer est qu'il faut "à nouveau susciter le désir de la conscience de la vérité authentique, de la défense de la liberté de choix personnelle par rapport aux comportements de masse et aux illusions de la propagande". Enfin, Benoît XVI a fait remarquer que lorsque "la valeur de la vie humaine est en jeu, l'harmonie entre la fonction magistrale et l'engagement laïque devient singulièrement importante : la vie est le premier des biens reçus de Dieu et est le fondement de tous les autres ; garantir le droit à la vie pour tous et de manière égale pour tous est un devoir et de cet acquittement dépend l'avenir de l'humanité". Il s'agit, comme le disait Paul VI, relayé par Jean-Paul II, de construire la "civilisation de l'amour" face à la "civilisation de la mort".

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